Pour la 25e année, Biarritz se remet à l’heure latino


Photo mobile Patrick Tohier
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 25/09/2016 PAR Felix Dufour

Ce festival a été voulu dans les années 80 par l’ancien maire de Biarritz, Didier Borotra voulant rassembler ces peuples et ces familles par un événement culturel.  En effet, depuis l’exode des bergers à la fin du XIXe siècle, Biarritz et le Pays basque ont partie liée avec l’Amérique latine. Il connaissait bien le sujet: son épouse Geneviève, née Letamendia, d’une famille d’origine basque installée au Chili depuis deux générations y a vécu jusqu’à l’âge de 13 ans. Appelé à ses débuts « La Cita »,  (rendez-vous en espagnol), et conduit par le réalisateur de télévision Jean Cazenave, il ne s’adressait qu’à une petite élite et des enseignants. C’est Marc Bonduel qui lui a donné une deuxième jeunesse en le transformant en événement culturel incontournable certes, mas aussi en rendez-vous festif incomparable grâce au village installé sur la terrasse du casino municipal. L’homme est bien accompagné: par le président Jean-Marie Lemogodeuc, qui a succédé à Jean-Marie Dupond en octobre 2014. Il est le fondateur des Rencontres universitaires et Littéraires du festival. Il a écrit, produit ou coordonné une dizaine d’ouvrages et publié dans des revues internationales une centaine d’articles scientifiques sur l’Amérique Latine. Un bonus pour les conférences très suivies du Latino. À ses côtés aussi, Lucile de Galan, chargée de la programmation du festival, qui vient d’être nommée à la commission d’Aide aux cinémas du monde et Nicolas Alzabert, du comité de sélection Focus.

Justement à propos de Focus cette vingt-cinquième édition a mis à l’honneur l’Amérique centrale :Costa Rica, Panama, Honduras Nicaragua et Nicaragua. Onze films permettront de les mieux connaître comme d’ailleurs Sergio Ramirez, éminenet membre du jury.

L’ancien vice-président du Nicaragua parmi le jury Cette année, le jury long métrage sera présidé par Alfredo Arias, metteur en scène, comédien et dramaturge, né à Buenos Aires. Il a tourné « Fuegos », suivi du téléfilm « Bella vista » adapté de la nouvelle de Colette. a ses côtés, Delphine Gleize, César du meilleur court-métrage en 2000 pour sa première œuvre, « Sale battars ». En 2011, elle sort « La permission de minuit », (Vincent Lindon, Emmanuelle Devos, Quentin Challal) retraçant l’amitié hors norme entre un médecin et un adolescent atteint d’une maladie génétique rare. Quant à Laure Duthilleul, en 1984, elle est nommée aux César pour « Le Destin de Juliette », d’Aline Issermann avec Richard Bohringer. Actuellement elle met en scène le parti Collectif dans Les Inconsolés, termine l’écriture d’un scénario d’après une nouvelle de Stefan Zweig et prépare un documentaire.

Sergio Ramirez, homme politique, essayiste, romancier, professeur d’université,  est né au Nicaragua. Après avoir obtenu un diplôme en droit, il part étudier la littérature en Allemagne. Il publie son premier livre, Cuentos, en 1963, et devient l’une des figures de la nouvelle génération littéraire nicaraguayenne avant de s’engager auprès des Sandinistes en prenant la tête du groupe des « Douze » qui lutte contre le gouvernement Samoza. Aujourd’hui, cet ancien vice-président du Nicaragua est reconnu comme un des personnages ayant marqué, par ses luttes et ses écrits littéraires, l’histoire de l’Amérique latine. En 2014, il reçoit le Prix Carlos Fuentes qui récompense son apport à la littérature hispanophone. Alice Girard, avocate de formation clôture ce jury.
Directrice générale adjointe de France 3 Cinéma pendant quatre ans, En février 2012, elle rejoint Rectangle Productions en tant que productrice. En association avec Edouard Weil, Alice Girard produit plusieurs films : « Tonnerre » de Guillaume Brac, « Trois Cœurs », de Benoit Jacquot, « Marguerite et Julien », de Valérie Donzelli, « La loi de la jungle » d’Antonin Peretjatko ou « Nocturama », de Bertrand Bonello. Enfin, Alice Girard développe les prochains longs-métrages de Guillaume Brac avec Vincent Lacoste, Valérie Donzelli et Antonin Peretjatko, ainsi que le premier film d’Antoine Garceau.

Yuri Buenaventura en concertIl y a dix ans – déjà —  en 2006, le chanteur Yuri Buenaventura faisait partie du jury long métrage du Latino. Mais il refusait de chanter dans le cadre du festival, ne voulant pas mélanger les genres. Cette fois le Colombien a décidé d’apporter sa contribution artistique à ce festival qui accompagne si bien la culture sud américaine. En effet, après cinq albums de salsa disques d’or, avec « Paroles », l’artiste revisite avec son orchestre salsa le meilleur du patrimoine artistique français, avec Brel, Aznavour, Brassens et Moustaki. Cet amoureux de la France donnera donc un concert exceptionnel à la Gare du Midi ce mercredi 28 septembre.
Enfant, il est bercé par la musique européenne (chants grégoriens, chanson française et musique classique qu’écoute son père) et par les percussions, le marimba, les chants africains qui résonnent sur les plages de son île natale, Buenaventura qui lui inspirera son pseudo artistique. La salsa de l’artiste est nourrie par ses découvertes et ses rencontres musicales : Paco de Lucia, James Brown, Louis Armstrong, Sammy Davis Jr, Nina Simone, Bob Marley…Sait-on qu’il débuta comme percussionniste dans un groupe  qui se produisait dans…le métro parisien?

Avec déjà 1000 abonnements vendus, ce vingt-cinquième anniversaire connaîtra indiscutablement un superbe succès car il faut savoir qu’outre les cinéphiles, le Latino offre de superbes rencontres littéraires, concerts, expositions sans oublier quelques spécialités culinaires qui en font le plus beau rendez-vous de l’arrière-saison à Biarritz.

Tous renseignements les horaires et l’intégralité du programme sur www.festivaldebiarritz.com

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Pyrénées-Atlantiques
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles