Quand les tout petits font de la poésie…


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 14/03/2008 PAR Piotr Czarzasty

L’initiative, lancée en 2000, dans le cadre du Printemps des Poètes: « Demandez l’impossible » a vite connu un retour enthousiaste de la part des plus jeunes et de leurs enseignants. C’est ainsi que le théatre des Tafurs a mis en place le dispositif de « La poésie pas peur ». Celui invite les enfants d’écoles primaires, collèges et lycées de Gironde, à découvrir, lire, écouter et enfin écrire de la poésie. Le projet se déroulant en partenariat avec le Conseil Général et nombreuses bibliothèques, consiste principalement en l’organisation d’ateliers de poésie à l’école et de rencontres avec les poètes. Cette année trois poètes (David Dumortier, Jacques Lèbre et Jean-Marie Henry) sont venus voir les jeunes dans les écoles, pour leur dévoiler quelques « mystères » de la poésie, ainsi que plusieurs consignes pratiques.

La poésie – « musique de l’âme »

La remise des prix fut précédée par des mots très touchants de la part de la députée Michèle Delaunay, adressés spécialement aux enfants. « C’est un vrai bonheur que de voir tellement d’enfants et de parents rassemblés autour de la poésie. » a-t-elle remarqué « Cela démontre que la poésie est un art vivant, qui se matérialise. » Mme Delaunay a tenu ensuite à souligner (dans des mots peut-être encore un peu compliqués pour les tout petits) qu’elle souhaitait que la poésie soit pour les enfants comme « une petite musique qui vous accompagne, transcende ce que vous ressentirez, mêmes si ce sera quelquefois bien douloureux. »

Apprendre la langue avec la poésieDelaunay Demandez limpossible

Michel Besnier, président du Jury, a remarqué pour sa part que « La poésie c’est le meilleur moyen d’apprendre une langue; une langue pour s’exprimer et pour comprendre, apprécier l’expression des autres. » Afin de mieux illustrer son propos, M. Besnier a employé des comparaisons assez originales « Si on apprend l’accord du participe passé comme on apprend à faire le noeud d’une cravate; ou si la belle langue nous sert seulement pour écrire des lettres d’emploi, et bien c’est pas suffisant. » Il terminé par conseiller à ceux qui n’auront pas reçu le prix, « de ne pas se décourager; moi-même je n’ai souvent pas reçu le prix auquel je m’attendais, et je tenais toujours pour cause le jury. » raconte-t-il.

Privilégier une voix personnelle

Le jury fut composé des représentants du théâtre des Tafurs, du Conseil Général, ainsi que des bibliothèques participantes. « Les poèmes ressemblaient souvent à des auteurs que les enfants avaient lus; mais dans notre choix, on a privilégié ceux qui exprimaient une voix personnelle, un cri de coeur qui s’entendait. » explique M. Besnier. Les poèmes, de longueur et de sujets de tout genre, surprennent par leur maturité, avec une émotion sincère et un regard de la réalité, déjà quelques fois, ironique et perspicace. Sara Yassine, 10 ans, écrit: « Je le regarde dans les yeux. Il me dit : « Je suis dans tes yeux. » Je lui dis : « Restes-y! » ». Yann Babin, 10 ans: « Ce point blanc dans cette nuit noire s’éclairera dans le ciel. Cette lune si belle ne le sera jamais plus que toi, Maman. »

Piotr Czarzasty

Prix de la poésie 2008

Lauréats :

Catégorie – 8ans
Paul Chevrier, école Balguerie, Bordeaux
Emma Chevassier, école Balguerie, Bordeaux

Catégorie 8 à 10 ans
Tom Dulou, école Balguerie, Bordeaux

Catégorie 10 à 12 ans
Sara Yassine, école St-Exupéry, Talence

Catégorie 10 à 13 ans
Lisa Faye, collège Victor Louis, Talence

Catégorie +13 ans
Arthur Bardou, collège Victor Louis, Talence

Catégorie Lycées
Kévin Cassagne, CFA Agricole, Blanquefort


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