Interview : Reggae Sun Ska 2013, les promesses d’une aventure médocaine


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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 25/06/2013 PAR Jonathan Roger

@qui! – Pour commencer, pourriez-vous nous résumer les nouveautés de l’édition 2013 ? Pour ce qui concerne la logistique, le personnel bénévole ?
Fred Lachaize
Niveau logistique, on a repensé différemment l’implantation du festival. On a englobé cette zone “ON” en plus du “IN”, donc on a un vrai renforcement en matière de sécurisation des espaces d’accueil, des accueils des zones camping notamment dans un premier temps. Renforcement du coup également sur le volet sanitaire, et le volet douche : sur ces zones là, on a amélioré la qualité de l’accueil. Ça devenait primordial, surtout au vu de l’an dernier et de ce problème de public qui s’est greffée à l’événement finalement, qui a utilisé les dispositifs en place. Au final, on s’est fait un peu dépasser par le fait qu’il y ait plus de monde que prévu, et ce public qui vient sans avoir de pass, et qui profite ces installations, alors que les festivaliers jouent le jeu et prennent leur billet. Donc c’est ce genre de chose qui va évoluer, la gestion des entrées va être aussi totalement différente, la gestion de l’accueil des VIP et de la presse sera également fait d’une autre façon.

@! – Ce qui implique un plus grand nombre de bénévoles sur l’événement ?
F. L. – Non ça va rester à peu près pareil à ce niveau là. On sera autour de 800 bénévoles qui participent à l’événement, ce qui est quand même considérable, et puis après toujours les équipes qui travaillent : en personnel de sécurité on sera entre 300 et 350 personnes, en personnel technicien on sera au moins 250 et ainsi de suite. Et pour les artistes, ce sera plus de 400 personnes qui graviteront autour.

@! – La sécurité, justement, est-elle renforcée par rapport à l’année dernière ?
F. L. – La sécurité a été renforcée et travaillée différemment. Sachant que la sécurité chez nous c’est vraiment du préventif, c’est pas du répressif. On a réfléchi par zones. Elles sont divisées en zones d’entrées, zones de billets, les devants de scène, les parkings, le camping et ainsi de suite. C’est vraiment calculé et travaillé par zone cette année, pour vraiment optimiser secteur par secteur ce que l’on pouvait faire, et en pas réfléchir comme les autres années avec “le dedans/le dehors”. C’est un peu ça la différence.

@! – Dans les réunions précédentes avec les riverains, notamment à Pauillac, vous aviez évoqué la possibilité de créer une cellule de veille. Cette initiative a-t-elle été validée ?
F. L. – Oui, tout à fait. Il y a une cellule de veille, avec un numéro de veille également. Une permanence sera aussi assurée en mairie, par la municipalité de Pauillac, il y a du répondant en face. Il faut juste s’adresser aux bonnes personnes, c’est l’essentiel.

@! – Qu’en est-il du projet d’acheter un terrain afin d’installer le festival à demeure ?
F. L. – C’est toujours d’actualité. On est toujours sur ce projet, on cherche toujours, on avance sur des pistes. La problématique en fait c’est pas simplement trouver un lieu, c’est trouver un lieu, un portage politique, que ce lieu corresponde vraiment à ce que l’on veut faire dessus. On voudrait qu’en matière d’implantation il soit situé sur, comment dire… Quand on accueille un festival comme le Reggae Sun Ska, au niveau de la gestion des flux de véhicules, on est capables nous de boucher intégralement le Médoc. Donc il y a une vraie réflexion à ce niveau là, pour pouvoir trouver le lieu en fonction. C’est tout un travail d’ensemble, des réunions sont encore en cours, on s’est donnés deux ans pour pouvoir continuer et essayer d’acter.

@! – Une dernière question. L’an passé, vous avez accueilli près de 85 000 personnes, c’était inattendu…
F. L. – C’est clair ! (rires)

@! – Est-ce que l’augmentation de l’affluence va de paire avec une augmentation du nombre de riverains mécontents, ou est-ce que ce qui s’est passé à Pauillac lors de la dernière réunion était un épiphénomène ? *
F. L. – Non parce qu’en fait, finalement, c’est une poignée de personnes qui se plaignent. Pour ne pas dire que ce sont souvent les mêmes. Ce n’est pas exponentiel. On fait des réunions quand même à l’année avec les gens, on va vers eux, les commerçants comme les riverains. On fait quand même le tour, on est joignables, on est des locaux, on habite dans le secteur. Moi j’habite à Cissac, le directeur technique habite à Pauillac, donc à un moment c’est facile de voir les gens. On va travailler main dans la main avec les structures associatives, ce qui fait qu’à un moment il y a un vrai maillage territorial fait avec les acteurs locaux. On ne peut pas être plus présents sur le territoire, on n’est pas cachés, et c’est aussi ce qui fait la force du festival. C’est qu’à un moment, c’est quand même un festival monté à la base par des médocains, les gens nous connaissent, il y a vraiment une notion de proximité. C’est pas un festival monté par des producteurs qui viennent s’installer sur une zone et imposer quelque chose. On a imposé bien sur une vision artistique, le développement d’un concept, mais pas notre présence.

*Lors d’une réunion avec les riverains à Pauillac le jeudi 16 mai, certains habitants avaient accusé la municipalité d’accepter les festivaliers sur son terrain sans avoir consulté les administrés, ni avoir débattu avec l’organisation du festival.

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