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PUBLIÉ LE 01/08/2012 PAR Laura JarryConcert entre amis.
Un immense chanteur noir qui chante le blues avec toute son âme et fait onduler son corps corpulent, voilà l’atout principal de ce concert. Sa voix grave et magnifique ne monopolise pas pour autant l’attention, grâce notamment à un harmonica divin, intense et passionné, et des accords de guitare sur lesquels on imagine sans mal des amours de vacances se former. Sugaray nous dit suer beaucoup trop et « se faire vieux », en vo dans le texte. Heureusement, la traduction se fait pour décrire la chance qu’a celui qui n’aime pas la personne avec qui il est que cette dernière ne sache pas lire dans ses pensées. Et la langue universelle masculine aide à décrire gestuellement une femme aux courbes généreuses.
C’est un blues dansant, entraînant qui se joue ici, alors Sugaray réclame que le public danse avec lui, et fait venir une spectatrice sur scène, en plein milieu de morceau, pour qu’elle joue des cymbales à leurs côtés. Le tout ressemble finalement à un bœuf entre amis. Auquel participent les plagistes, le kiosque se trouvant sur le chemin du retour, sur la route du manège lumineux.
Les femmes, toujours.
La musique se calme parfois, surtout pour la chanson destinée à la maman décédée de Sugaray. On l’imagine chanter du gospel toute son enfance avant de se tourner vers le blues au moment où son coeur s’est brisé pour la première fois. Car il est toujours question de femmes ici, que ce soit « the woman who love you is dead », ou « a woman like you ». Comme le remarque une voisine de concert, c’est assez logique : « le rock parle de sexe, le blues parle d’amour ».
Si on pense finir le concert sur ces paroles sensées, c’est mal connaître ce grand bonhomme, véritable showman, qui reprend du Ray Charles et prévoit deux dernières chansons, l’une lente et l’autre agitée. Malheureusement, vient ce moment très gênant où une dame âgée et apparemment éméchée entreprend de faire une lap dance langoureuse au public, puis de se croire membre du groupe en sautant au cou du chanteur et lui volant son salut final. Décidément, le blues fait chavirer la raison et le cœur.
Concert Gratuit.
Autres concerts : Août : Le 2 à Coutras, 3 à Sainte-Eulalie, 18 à La-Teste-de-Buch et 25 à Lugaignac ; Septembre : Le 1 à Quinsac, 7 à Saint-Germain-du-Puch et 8 à Saint-Jean-D’Illac.
Plus d’informations (horaires et lieux) sur le site des Scènes d’été en Gironde.
