Théâtre : Il était une fois Jean et Béatrice


Leah Marciano
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/02/2011 PAR Damien Gouiffes

La pièce vient de s’achever ce 27 février au Théo-Théâtre de Paris devant une salle complète. Quel est donc l’intérêt nous direz-vous, de nous pencher sur cette pièce parisienne à des kilomètres de la région Aquitaine ? Le co-metteur en scène Nicolas Gibert a fait ses études en Gironde à la faculté Bordeaux 3, et avant une possible tournée européenne de Jean et Béatrice, nous avons décidé de parler de sa pièce, de son travail. Le talent est rare, cueillons le à chaque rencontre.

Un conte sombre humoristique
Il est des heures où Béatrice perd un peu des conventions sociales à la faveur d’une folie montante. Elle cherche la clé qui la délivrera de sa solitude incarnée par un homme qui semble plus préoccupé par l’argent que par l’intérêt humain. Une rencontre entre deux personnes totalement opposées; l’amour sera-t-il le grand vainqueur ? Dans un univers fait de masque, de bric et de broc, saupoudré de mensonges, le texte de Carol Fléchette exploite les limites des obsessions de ces personnages. M. Gibert le dit lui-même : « Le texte regorge de références liées aux contes, mais dans cet antre isolée du reste du monde, la féérie est désormais soumise à des règles de jeu. » Tout de rouge et de noir, un décor en suspension, Jean et Béatrice use d’artifices ingénieux qui surprennent le regard du spectateur. Les inspirations sont nombreuses, des contes de Grimm, à Perrault, à Alice aux pays des merveilles, la pièce surprend par sa dualité entre apparence enfantine et son trait social dramatique hyper réaliste.

Je t’aime mélancolieJean et Béatrice de la compagnie des exilés
Il est des heures où Béatrice dans son donjon peine à attendre son prince charmant capable de l’émouvoir. Là est le point de départ de chaque histoire Disney (Pour ne citer qu’eux). A la fin ils vécurent heureux et blablabla… Jean et Béatrice prend un chemin différent, dévoile une autre facette du conte avec des sentiments de violence, de colère, du très intime. On n’est plus à la surface, on bascule dans un gouffre : le spectateur devient voyeur d’une chute où l’humour trouve toujours une petite place pour pointer le bout de son nez. Entre fiction et réalité, l’on ne sait plus qui croire. L’amour est à l’épicentre d’une histoire que l’on voudrait conjuguer à deux. Mais c’est à Jean et Béatrice d’écrire leur histoire. Ou pas. Nicolas Gibert qui signe là sa première mise en scène après avoir terminé des études d’Arts du Spectacle, tout en travaillant sur Jean Genet, est très touché face aux très bonnes critiques issues de la pièce. En tout cas, la pièce mérite d’être appréciée, les acteurs encensés (surtout Daisy Sanchez). L’on attend simplement de voir si cette pièce viendra par bonheur en terre Aquitaine, car on sera présent. Et on en redemandera.

Site sur la pièce Jean et Béatrice par la compagnie des Exilés : http://www.facebook.com/photos.php?id=100001780327860#!/profile.php?id=100001780327860

Photo : Leah Marciano

Damien Gouiffes


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