Théâtre : L’immanquable Isabelle au Glob Théâtre !


Glob Théâtre
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 11/12/2010 PAR Damien Gouiffes

1- Bon. L’intrigue ne semble pas très joyeuse. Mais dès les premières secondes grâce à une prise de contact directe avec le spectateur, ce dernier est pris à part dans le processus d’identification de l’héroïne. Même si certains sujets abordés sont graves, l’humour trouve toujours un moyen de pointer le bout de son nez. Intérieurement, on se réjouit de faire parti de l’aventure.
2- Pourquoi ? Une bonne ambiance règne sur le plateau. Un espace bien tracé, entre un écran géant ou encore une table d’autopsie servant de table à manger… Et avec des musiques tantôt pop, tantôt kitsch qui dynamitent l’intrigue, on plonge dans les péripéties passées de la petite Isabelle et de ces différents portraits.
3- Oui, car Isabelle n’a pas eu une belle vie dans ce monde hostile mais elle garde le sourire, elle mange, prépare des gâteaux pour les remanger ensuite. Déchirement des repères d’une jeune fille entre ses origines et ce qu’on attend d’elle, on peut piocher plusieurs messages antiracistes, sur la condition féminine et on en passe. Tout n’est pas tout dit. Et quoi de mieux que l’humour pour faire passer un message ?
4- Les acteurs nous offrent une partition sans faute, une énorme claque de talent qui laisse sans voix. Bon certes, on s’emporte un peu, oui… mais non! Quand on voit l’actrice Faïza Kaddour (qui est également l’auteur de cette pièce) clamer ses longs monologues en jouant plusieurs rôles dont on ne perd pas une miette, ou encore un médecin belles lunettes belle tunique blanche qui part dans un trip à danser et à chanter, on se laisse emporter par un petit vent de bonne humeur. Isabelle voulait trouver la recette du bonheur en plongeant dans son passé. Tac au tac, elle nous la sort dans un succulent gâteau au chocolat. Les éléments s’enchaînent à une rapidité sans faille, sans perdre une seule fois le spectateur, dans un délice dont on ressort le cœur enjoué dans cette joie de vivre qui ne fait pas défaut.

Du 9 au 18 décembre
au Globe Théâtre 69 rue Joséphine à Bordeaux
www.globetheatre.net

Damien Gouiffes

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