Théologie et crise financière, la cupidité dénoncée par Jean-Philippe Larramendy


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 21/02/2014 PAR Solène MÉRIC

A l’origine de son livre, l’utilisation d’un même mot par deux personnages très différents. En 2009, Le Pape Benoît XVI et le prix Nobel d’économie, Joseph Stiglitz, mettent en avant une même cause morale à la crise financière qui bat son plein: la cupidité. De quoi titiller l’esprit et la réflexion du banquier théologien qu’est Jean-Philippe Larramendy.
Il y revient donc à la cupidité, se penche sur les Textes sacrés tant pour y décortiquer son acception que sur son rejet constant par l’Eglise, des premiers prophètes à la plus récente doctrine sociale du Vatican. Il revient aussi sur cette crise qui a mené le monde occidental au bord de la faillite, et relève avec autant de précision les manifestations économiques et financières de cet «amour excessif de l’argent, du gain, des richesses». Et ses formes sont multiples, perverses, qui existent dès les années 80 avec la montée en puissance, puis l’apogée, du libéralisme, «La fin de l’histoire», jusqu’aux premières failles d’un système corrompu de mille et une manières par la recherche excessive de l’accumulation de richesses.
Les références sacrées sont nombreuses, les exemples de dysfonctionnements du système mais également des responsabilités individuelles aussi. La critique n’est pas tendre.

La Bonne Parole de l’économie coopérativeMais, en tant qu’homme des affaires, la critique, même théologique, ne peut suffire. Il faut du concret. Alors, Jean-Philippe Larramendy après avoir dénoncé cette cupidité, propose de la dépasser, ou plus exactement de la contenir, la maîtriser. Le modèle qu’il suggère, c’est celui de la coopérative Mondragon, née à l’échelle d’un village, au coeur du Pays Basque espagnol dans les années 1950, aujourd’hui devenue tentaculaire, à dimension  internationale. Elle a passé la crise, pas complètement sans heurts (les salariés de Fagor en savent quelque chose) mais bien mieux que de nombreuses multinationales, purs produits d’un capitalisme acharné. La bonne parole de l’économie coopérative aura eu raison de celles-ci. Pour l’anecdote (ou pas) le fondateur de Mondragon était le jeune vicaire du village…

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