Trois questions à : Manuel Tunon de Lara, président de l’Université de Bordeaux


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/11/2014 PAR Maxence Peigné

@qui ! : Comment est-ce qu’aujourd’hui, le milieu universitaire interagit-il avec la sphère économique ?
Manuel Tunon de Lara : S’il ne fallait commenter que quelques cas, je citerais, bien sûr, les stages étudiants et les bourses de doctorants financées par des sociétés. Mais l’on trouve aussi des entreprises dans nos conseils d’administration et nous partageons certains laboratoires avec celles dont nos intérêts convergent. On pourrait aussi parler de la fondation Bordeaux-Université, qui accompagne les entrepreneurs dans leur projets, et du travail de formation effectué par nos services. Pour ne prendre qu’un exemple : la France est le premier pays pharmaceutique du Monde. Dans le passé, ce secteur faisait principalement appel à la chimie, aujourd’hui, c’est de la biologie moléculaire et les industriels passent par nous pour assurer leur mutation. En bref, nous accompagnons les acteurs économiques de leur apprentissage à leur reconversion, en passant par la création de leur boîte et ses innovations.

@ ! : Ces collaborations semblent essentielles à vous entendre, quel avenir ont-elles ?
M.T-L : L’idée, c’est de nous rencontrer le plus souvent possible pour communiquer sur nos besoins mutuels. Nous venons tout juste de mettre en place un pôle à l’université en charge des relations avec les entreprises. Il y aura en permanence cinq personnes pour répondre aux questions des centaines de partenaires avec lesquels nous travaillons. Pour les grands groupes, les échanges sont déjà relativement simples. Nous souhaitons donc porter notre effort sur les PME et leur déficit en recherche et développement, qui demeure notre point fort.

@! : Et l’étudiant dans tout ça, où trouve t-il son compte ?
M.T-L : Que ce soit clair, il ne s’agit pas du tout de vendre notre âme au diable. Il s’agit de la vraie vie. Le but premier de l’université, c’est l’employabilité des jeunes. On ne peut réussir dans notre rôle que si les entreprises réussissent aussi. Nos diplômés doivent pouvoir trouver un job à la sortie de leur cursus. Et ça passe par des liens rapprochés avec le monde de l’entreprise si l’on veut leur donner les clés du réseau. Nous devons comprendre ce dont les employeurs ont besoin et faire les transformations nécessaires de nos formations. Pour les premiers cycles, c’est toujours plus difficile, il y a beaucoup de filières générales et d’échec. Mais pour les titulaires de Master, 93% des sortants trouvent un poste en moins d’un an.  

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