Université Populaire de Bordeaux : le savoir pour tous


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 27/01/2011 PAR Aymeric Bourlot

Ce lundi soir, comme chaque semaine, c’est au centre social et culturel Bastide Queyries qu’a lieu la séance des UPB, Au programme de la soirée, une séance d’auto-défense médiatique, thème abordé, la publicité. L’assemblée est constituée d’une quinzaine de personnes, ici il n’y a ni idiot, ni crétin, ni imbécile.Habitués ou néophytes peu importe, on ne regarde pas l’âge ou l’origine sociale de ces drôles d’élèves. L’échange et le partage des savoirs sont les fils conducteurs de ces séances pas banales.

Une compréhension qui passe par l’analyse et le débat
Afin de mieux aborder la publicité, ses ressorts et son influence on demande aux participants de créer eux mêmes leurs affiches pour confronter leurs ressentis. Sur un plan esthétique les résultats ne sont pas brillants, mais l’analyse des affiches se montre instructive. Le débat est vif et les avis divergent. Le poids des mots, l’influence des images, la signification des couleurs, les codes utilisés, les messages cachés, tout est décortiqué petit à petit. Le travail de réflexion fourni par chacun n’a pas pour but d’apporter des réponses figées aux grandes questions que pose la publicité. Le dialogue se veut constructif et apporte des éléments de pensée pour se bâtir une opinion.
Hugo Fourcade et son camarade Clément sont présents pour animer la séance et apporter des éléments théoriques pour alimenter le débat. L’ambiance est détendue, mais pas de bavardages, ni de relâchement, tout le monde est attentif et contribue à faire vivre la séance en amenant son expérience et ses connaissances.

L’expérience et les connaissances de chacun comptent
Parfois le débat s’élargit, on parle psychologie, histoire, littérature ou même art, mais les cerveaux restent en action. C’est aussi ça les universités populaires, décloisonner les matières et les mêler entre elles pour créer du sens.
« Réfléchir n’est pas une question d’âge ou de condition sociale » nous dit Hugo Fourcade C’est pour cela que l’université populaire tente d’amener la connaissance vers le peuple et de la rendre accessible à tous, étudiants ou pas, diplômés ou pas. Ceux qui croient ne pas savoir ou qui se sentent exclus du circuit de l’éducation sont donc les bienvenus pour réfléchir sans tabous ni préjugés sur les thèmes qui rythment le monde d’aujourd’hui.
« Penser pour questionner, questionner pour agir » semble être la devise des UPB. Offrir une éducation populaire et alternative hors de toutes logiques commerciales ou économiques tel est le pari que relèvent les Universités Populaires de Bordeaux. L’émancipation et l’autonomie pour les participants sont les objectifs recherchés par ces séances ludiques et originales qui contribuent à garder en éveil le sens critique et la curiosité d’esprit de chacun.

D’autres universités populaires fleurissent en France et dans la CUB, à Bégles notamment, avec l’appui de Noël Mamère, à Lormont ou encore à Pessac. Elles sont toutes gratuites et fonctionnent sur le même principe : on vient quand on veut, comme on veut et on se fait plaisir en apprenant. Pour l’instant, le succès est au rendez-vous, en effet ils sont déjà plus de 2 000 à être venus assister aux séances. De plus, l’Université Populaire de Bordeaux a été classée parmi les trois réalisations étudiantes méritant d’être aidées au niveau national par le Centre National des Œuvres Universitaires et Sociales (CNOUS) en 2010.
 
Plus d’informations sur le site des UPB http://universitepopulairebordeaux.asso-web.com/ ou sur le site de l’association des Universités Populaires de France http://www.universitepopulaire.eu/
Photo : Aqui.fr

 Aymeric Bourlot

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