Week-end : Landes d’Armagnac (40)


Article paru dans le numéro 3 d'Aqui - novembre 2004

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/01/2007 PAR Catherine Boulanger

Entre Villeneuve-de-Marsan, Roquefort et Gabarret, les Landes s’offrent un coin de paradis bien particulier.Visite au pays de l’armagnac.

A la recherche de la part des anges

Au cœur des vignes, entre la forêt des Landes et les chemins vallonnés de la Gascogne, se nichent les Landes d’Armagnac. Le terroir des sables fauves vous ouvre ses portes et vous déroule son tapis vert et jaune de vignes et de vieilles bastides. Actuellement en pleine période de distillation, pourquoi ne pas aller visiter et découvrir de plus de près les secrets de fabrication d’une des meilleures eau-de-vie, l’armagnac ?

En partant de Roquefort, pourquoi pas après y avoir fait son marché, la première étape : Saint-Justin et sa place des tilleuls. Cette bastide fondée en 1280 a la particularité d’avoir conservé ses remparts et ses pavés, mais aussi la maison du poète et historien le chanoine Tauzin. Renseignez-vous sur une bizarre chambre d’arrêt accolée à l’église. Les gourmands, comme ceux qui veulent le devenir, s’arrêteront pour déjeuner chez Michel Carrère, à l’ Hôtel de France.

Ensuite direction vers La Bastide d’Armagnac. Il faut se perdre dans les ruelles fleuries de géraniums suspendus aux fenêtres, qui se croisent autour de la place royale dominée par l’imposante église. La ville fourmille de détails architecturaux, à l’image des noms de rues écrits sur des petites plaques de faïence bleue. Fort belles façades médiévales des maisons à colombage. Superbe Café du Peuple.

En quittant La Bastide en direction de Cazaubon,après le château du Prada, tournez tout de suite à droite vers Lannemaignan. Et si vous prenez ensuite à gauche, juste avant le petit pont qui enjambe la route, vous trouvez,comme surgie de nulle part , l’ancienne voie ferrée qui reliait Mont-de-Marsan à Cazaubon. Elleest transformée aujourd’hui en piste cyclable et constitue un havre de paix où les écureuils et les chevreuils seront les seuls obstacles à votre tranquillité.En deux kilomètres, elle conduit à Notre-dame-des-cyclistes, à Géou. Cette chapelle perdue dans la nature présente, outre quelques « reliques » de la geste cycliste, une abside du X ème siècle.Seul problème : la chapelle est fermée en novembre…

La balade se poursuit à son rythme entre les visites des châteaux de Joutan, de Briat etde Juliac. Le seigneur de celui-ci, un certain Odon Malvin, avait obtenu du roi d’Angleterre que Géou devienne fief de la couronne sous le nom de vicomté de Juliac. Il en étaitrésulté de vilains assassinats et destructions difficiles à imaginer de nos jours tant le paysage est bucolique.

Pour se remettre de ces émotions,rien ne vaut un petit cordial. Par exemple sous la forme d’une dégustation d’armagnac (attention tout de même à l’abus d’alcool). De Mauvezin d’Armagnac à Betbezer d’Armagnac, ou Créon d’Armagnac, vous aurez l’embarras du choix… Et comme un bonheur ne vient jamais seul, de très beaux domaines viticoles peuvent servir d’agréables haltes pour dormir et profiter encore plus pleinement des produits du terroir.

Détail important : les bastides sont distantes de quelques kilomètres à peine sur des routes vallonnées. La balade peutdonc se faire à vélo si le temps le permet.

Antoine Thibaud

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