2013, une année qui s’annonce très difficile pour les viticulteurs bordelais


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Publication PUBLIÉ LE 27/09/2013 PAR Nicolas César

« C’est la pire récolte depuis 1991, où nous avions connu un grand épisode de gel. Nous devrions récolter 4,5 millions d’hectolitres, soit 1 million de moins que l’an dernier », se désole Bernard Farges, président du CIVB (Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux). « Ceux qui n’ont pas été touchés par la grêle l’ont été par la coulure, une mauvaise floraison au printemps ayant entraîné une chute des fleurs ou des jeunes baies de raisin », observe Pierre Candelier, technicien  aux caves de St Pey, qui rassemble 160 adhérents produisant « normalement » 65 000 hectolitres. « Les Merlots ont été fortement impactés », regrette-t-il. 

Hausse des coûts de production, baisse des revenus, Dans un contexte de forte concurrence internationale, cette faible récolte pourrait coûter cher aux viticulteurs bordelais, surtout si le millésime n’est pas à la hauteur des espérances (il est encore trop tôt pour se prononcer). D’autant que l’Espagne, selon les estimations du ministère de l’Agriculture espagnol, devrait récolter quelque 40 millions d’hectolitres contre 30 l’an passé. « Les coûts de production vont exploser avec toute cette coulure. Ce sera une année très difficile à gérer sur le plan de la trésorerie. Il va falloir renégocier des prêts avec les banques pour aider certains viticulteurs à s’en sortir », s’inquiète Bernard Artigue, viticulteur et président de la Chambre d’agriculture de la Gironde. Autre problème de taille, 80% des viticulteurs touchés par la grêle n’étaient pas indemnisés… Et, l’État s’est désengagé ces dernières années. Le montant du fonds public d’indemnisation est passé de 125 millions d’euros en 2011 à 71 millions cette année. Or, les viticulteurs bordelais sortent tout juste la tête de l’eau de la crise de surproduction du début des années 2000. Aujourd’hui, un propriétaire viticole sur quatre a des revenus négatifs. A l’évidence, cette mauvaise année pourrait être fatale à un certain nombre d’entre eux. De simples exonérations ou étalements de cotisations sociales ne suffiront pas à les sauver.

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