A Agen, l’avenir de BMS Upsa au cœur de toutes les préoccupations


SR
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/02/2014 PAR Sybille Rousseau

« 3 300 à 3 600 emplois perdus dont 2 800 sur le bassin d’emploi agenais et départemental. Une perte sèche de 60 millions d’euros pour la Communauté d’Agglomération et le Conseil Général. Une perte de 85 millions d’euros pour l’Etat, sans compter la dégradation de la balance commerciale. »
Voici les conclusions de l’enquête menée par le cabinet Sofred consultants sur l’impact sur le territoire agenais, lot-et-garonnais, aquitain et français qu’aurait la mesure de l’ANSM de génériquer le paracétamol. Cette mesure a pour but premier de faire faire des économies à la Sécurité sociale. « Or, étant donné que le prix du paracétamol est déjà très bas, le génériquage de ce produit ne ferait pas faire d’économie à la Sécu », précise Matthias Fekl, député PS du Marmandais.
Pierre Camani, le président et sénateur du Lot-et-Garonne et Lucette Lousteau, députée PS de l’Agenais, se veulent optimistes sur ce dossier. « Si lors de ses premières interventions sur ce sujet, la ministre Marisol Touraine, semblait encline à favoriser le génériquage, aujourd’hui, elle paraît avoir pris conscience des impacts sociaux, territoriaux, économiques et humains de cette mesure. Toutefois, ce changement d’attitude des politiques doit être accompagné d’une volonté de l’industriel d’aller dans le bon sens ». En effet, pour Pierre Camani « BMS Upsa, la Belle endormie, n’a pas su anticiper l’avenir ». Aujourd’hui, l’entreprise pense à diversifier son activité. « Elle s’apprête à lancer une troisième gamme de compléments alimentaires », assure Stéphane Luce, du cabinet d’étude.
Étonnement du côté des représentants des salariés. « Est-ce sûr ? S’interroge l’un d’entre eux, car ça change tout le temps ! » Pour le directeur du site agenais, Thierry Lhuillier, « c’est une décision actée. BMS développera une troisième gamme de compléments alimentaires à base de magnésium ».

«La détresse humaine a déjà commencé et cela ne se mesure pas!» Si aujourd’hui politiques et cabinet d’étude mettent en avant les futurs impacts de cette mesure, pour les représentants des salariés, le mal est déjà fait. « Depuis le mois de décembre, 1 500 personnes nous demandent tous les jours ce qu’ils vont devenir et c’est très difficile à vivre », explique soucieux, Christian Dumon (UD47 UNSA). « La détresse humaine a déjà commencé et cela ça ne se mesure pas ! Aussi, dans une entreprise pharmaceutique, on a besoin de recruter sans arrêt, renchérit Bruno Bourthol (FO). Or avec ce qui se passe aujourd’hui, les gens refusent de venir ! L’impact n’est pas que local ou national il est international. Nous exportons dans de nombreux pays dont la Pologne. La Pologne où des journaux relatent notre situation. Ça donne mauvaise presse ! »
D’une seule voix les représentants des salariés ont remercié l’engagement des élus locaux. « Mais désolé nous allons remettre la pression, car pour l’heure aucun calendrier n’est arrêté, alors qu’on nous annonçait une réponse imminente ! Aujourd’hui, nous sommes dans le flou le plus complet. Certes l’étude révèle l’impact dévastateur qu’aurait cette mesure sur notre territoire… une fois dit, qu’est-il fait… ? ».
Pour Pierre Camani, « le plus important aujourd’hui est de jouer collectif », tout en rappelant que les décisions seront prises entre pouvoirs publics et industriels… Ce matin, à cette réunion, seul Jean Dionis du Séjour, maire et président de l’agglomération agenaise manquait à l’appel… Jean Dionis qui s’est rendu aux côtés de Lucette Lousteau, Henri Tandonnet et de Pierre Camani au ministère du redressement productif mercredi matin et qui a organisé une réunion sur ce même sujet la veille à l’Agglo…

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Lot-et-Garonne
À lire ! ÉCONOMIE > Nos derniers articles