A Bordeaux, des difficultés d’accès aux cantines scolaires pour certains enfants


Ville de Schoelcher
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 13/09/2011 PAR Nicolas César

Aujourd’hui, en France, près de 70 communes interdisent l’accès des cantines aux enfants de chômeurs. Inadmissible selon la FCPE qui appelle à manifester. La raison ? L’augmentation du nombre d’enfants scolarisés. Cette injustice toucherait 200 des 13 000 élèves de la ville. Les enfants des parents chômeurs n’y ont accès que 2 à 3 jours par semaine. La FCPE Gironde va porter le fer au tribunal administratif si la mairie ne revient pas sur sa décision de restreindre l’accès des enfants de chômeurs aux cantines scolaires de la ville. La jurisprudence plaide en leur faveur et est confirmée par le Conseil d’Etat. Elle va toujours dans le sens de la condamnation de la collectivité incriminée. La FCPE a accompagné à chaque fois des parents en justice et celle-ci a donc rejeté chaque fois l’idée que l’on puisse interdire l’accès à un restaurant scolaire sous prétexte d’une situation personnelle particulière. Saisi en 2009 par la FCPE, le Conseil d’État avait ainsi donné tort à la mairie d’Oullins (Rhône), qui avait décidé de n’accueillir dans ses cantines qu’une fois par semaine, dans la limite des places disponibles, les enfants dont au moins un des parents ne travaillait pas.

La FCPE envisage un recours en justice
En attendant, il faut trouver des solutions. L’AMF (Association des maires de France) envisage de créer un groupe de réflexion. Première solution, mais coûteuse, faire passer les cantines à plusieurs services. Autre idée, miser sur les solidarités intergénérationnelles en faisant appel à la disponibilité des grands-parents moyennant finances, si nécessaire. Par la voix de Brigitte Collet, adjointe d’Alain Juppé pour la petite enfance et l’éducation, la mairie de Bordeaux a réagi : « on nous fait un mauvais procès en prétendant que nous refusons l’accès à la restauration scolaire à certains enfants alors que près de 90% des écoliers bordelais y sont inscrits. Nous rencontrons, certes, à la marge, des difficultés liées à la capacité d’accueil des salles de restauration dans une dizaine d’écoles du centre ville mais, chaque fois, nous faisons en sorte de trouver des aménagements pour satisfaire le plus grand nombre. Nous sommes, par exemple, passés à 3 services quotidiens dans certaines écoles maternelles », a-t-elle tenu à préciser. Quoi qu’il en soit, ces difficultés sont inquiétantes alors que la France est championne d’Europe des naissances et que les crèches son saturées sur l’ensemble du territoire.

                                                                                                                         Nicolas César

Crédit photo : Ville de Schoelcher 

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