A Bordeaux, le numéro 2 de France Télécom/Orange, Stéphane Richard promet une entreprise « plus humaine »


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Publication PUBLIÉ LE 08/10/2009 PAR Nicolas César

« Ma priorité est d’aller sur le terrain », lance Stéphane Richard, le numéro 2 de France Télécom. Après les 24 suicides de salariés, l’entreprise est aujourd’hui en « état de choc ». Pour tenter d’endiguer cette « série noire », France Télécom a demandé à un cabinet extérieur de faire un état des lieux. « Près de 100 000 questionnaires vont être envoyées aux salariés », précise Stéphane Richard, ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde durant deux années (juin 2007-juin 2009) et proche de Nicolas Sarkozy. Conscient que « France Télécom doit redevenir une entreprise plus humaine », il assure que « la vie des salariés sera désormais davantage prise en compte ». A savoir, la célébration de mariages, les départs à la retraite, les naissances… Il envisage même de « repenser les locaux » pour organiser cela. Pour lui, il est « faux d’opposer la performance économique et le bien-être des salariés ».

« Les suicides ont révélé une crise plus diffuse et latente »

Interrogé sur le « malaise » du personnel technique de France Télécom, Stéphane Richard a rappelé que « contrairement à ces concurrents internationaux qui se sont séparés de la moitié de leurs effectifs avec l’ouverture du marché, France Télécom a fait le choix de garder ses salariés ». Toutefois, il reconnaît « qu’il n’y a pas eu assez de moyens mis en oeuvre pour accompagner ces mutations » et que des erreurs de management ont été commises. « Les suicides ont révélé une crise plus diffuse et latente », confesse-t-il. Pour remettre la société en ordre de marche, Stéphane Richard rencontre donc actuellement dans toute la France les syndicats pour tenter de trouver des solutions. L’objectif est que d’ici la fin de l’année, les premières mesures soient annoncées. Les résultats de l’enquête menée par le cabinet sont attendus d’ici deux à trois mois. Aujourd’hui, cinq chantiers sont ouverts : l’environnement personnel, les conditions de travail, le rapport entre vie professionnelle et vie personnelle, l’adaptation au travail… Les mutations internes « forcées » ont déjà été gelées jusqu’au début de l’année 2010.

Nicolas César

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