Aménagement du territoire, gestion des risques… L’IGECOM 40 : le portail cartographique dont les élus landais ne peuvent plus se passer


Igecom40
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 22/04/2010 PAR Solène MÉRIC

Au commencement de l’IGECOM 40, il y eut l’Agence Départementale d’Aide aux Collectivités Locales des Landes (ADACL). Cet établissement public porte bien son nom puisqu’aux dires de son Président, Bernard Subsol et de son Directeur, Bernard Darrigade, son but est « d’assister et de conseiller les collectivités, en particulier les plus modestes, dans les domaines juridique, financier, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire».

Un véritable « référenciel » départemental numérique
C’est dans ce souci d’accompagnement des communes, et notamment dans leurs projets d’aménagement, qu’est née en 2001, l’idée de fédérer les initiatives locales de vectorisation du cadastre, afin de constituer un véritable « référenciel » départemental numérique : l’IGECOM 40. A cette information cartographique de base qu’est le plan cadastral est venu s’ajouter au fil du temps, un grand nombre d’autres informations : des photos aériennes numériques achetées auprès de prestataires spécialisés, le recensement des zones naturelles ou classées, les réseaux électriques, les zones inondables, les natures des parcelles, les voiries, le fuseau de la future L.G.V., etc… En bref, tout un ensemble d’informations habituellement réservées aux communes les plus importantes.

« La mutualisation permet l’accès à une « technologie de pointe » »
Pourtant, dans les Landes, où 80% des communes comptent moins de 2000 âmes, 280 communes (sur les 330 que recensent le département), ont accès à ces informations. Bernard Subsol explique : « C’est la mutualisation qui permet à ces petites collectivités de pouvoir bénéficier d’une telle « technologie de pointe » ». Marie-Hèléne Lalande, chef du projet, confirme : « la plus petite des communes qui adhère à l’IGECOM a 37 habitants. Un tel projet, à sa seule échelle, lui aurait couté entre 15000 et 20000 euros. » Autant dire un projet irréalisable. Montant total de l’opération landaise : 2.000.000 d’euros, dont le quart a été subventionné par la Communauté européenne. Le Conseil général et le Conseil régional ont, quant à eux, participé à hauteur de 170.000 euros.

Les élus sensibilisés par la tempête Klaus
Cela dit, plus que l’accumulation d’informations cartographiées, l’atout principal de l’IGECOM 40 réside en la possible superposition de ces diverses informations sur une seule et unique carte, et cela en seulement quelques clics. Mais, selon l’instigatrice du projet, « l’essentiel du dispositif est qu’en croisant les informations, on visualise les enjeux d’un territoire donné » que ce soit en amont d’un projet d’aménagement ou après une catastrophe naturelle. Selon Philippe Bompan, Directeur des services techniques de Sabres, « l’utilisation d’IGECOM, grâce à la superposition du cadastre et des photos aériennes prises avant et après la tempête, a permis [à la commune de Sabre] d’identifier les parcelles communales du domaine forestier qui avaient été touchées par Klaus, et d’en évaluer les dégâts sans avoir à arpenter le terrain.» De l’avis des responsables de l’ADACL, cette tempête a d’ailleurs permis de sensibiliser un peu plus les élus aux différentes utilisations de l’IGECOM 40. A l’époque, par exemple, les réseaux électriques n’étaient pas encore entrés dans le système. « Lorsque des équipes sont arrivées de Limoges pour aider à rétablir le réseau électrique, on ne savait pas leur donner d’informations précises sur la localisation des compteurs… ». Aujourd’hui ce serait possible très rapidement, à condition d’avoir assez d’énergie pour allumer un ordinateur…

Solène Méric

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