Attractive en France, Bordeaux ne joue pas dans la cour des grands en Europe


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/06/2013 PAR Solène MÉRIC

Selon une étude réalisée l’an dernier par Patrick Tanguy de l’agence d’urbanisme de Marseille, et en cours d’actualisation, Bordeaux, serait sur les 12 agglomérations étudiées (hors Paris) située au rang 2, derrière Toulouse et devant Nantes. Un bon score établi à partir de quatre grande familles d’indicateurs, deux appartenant aux «leviers de l’attractivité» que sont la situation économique de la ville et sa qualité de vie, et deux autres ayant trait aux «résultats de cette attractivité», concernant les personnes et les compétences puis les entreprises et les investissements. Ces quatre grandes familles étant elles-même appuyées sur un grand nombre d’indicateurs objectifs.
Si le classement de Bordeaux est assez moyen du point de vue de sa situation économique (7ème sur 12) et de qualité de vie (6ème sur 12), les données relatives aux résultats l’attractivité de la ville sont pourtant bons. Bordeaux arrive en effet 3ème dans un trio de tête resserré aux côté Toulouse et Montpellier, en ce qui concerne l’attractivité des personnes et des compétences. Même 3eme place en ce qui concerne l’arrivée d’entreprises et d’investissements dans la ville. Au total, selon l’étude de l’agence d’urbanisme de Marseille, Bordeaux, serait donc la deuxième agglomération française en terme d’attractivité sociale et économique derrière Toulouse et devant Nantes. Une situation certes satisfaisante mais pour le moins perfectible.

En Europe Bordeaux n’a pas le niveauEn effet, tout n’est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes possible. Tout d’abord parce que les indicateurs utilisés dans cette étude montre un certain degré d’évolution sur de nombreuses questions dont l’incontournable sujet de la congestion de la ville ou encore sur la part, très faible, de cadres métropolitains (Bordeaux arrivent en 10ème place sur ce critère). Ensuite parce que le monde ne s’arrête plus aux frontières de la France. Et hors de ces frontières, en Europe notamment, Bordeaux n’a pas le niveau. Et ce malgré quelques performances reconnues en matière d’activités de services aux entreprises ou d’innovation.
Selon l’étude présentée par Fabien Ferrazza,la capitale de l’Aquitaine n’est pas une métropole européenne, ni même une métropole à vocation européenne… En effet, selon l’expert elle est loin d’avoir la capacité de peser en Europe via des réseaux d’échanges comme peuvent l’avoir selon ses résultats des villes comme Paris, Londres, Bruxelles ou même Düsseldorf. Au niveau français sa capacité d’interconnexion avec d’autres territoires reste limitée (hors Paris) à Toulouse et dans une moindre mesure Lyon.
Pour Fabien Ferrazza, c’est bien davantage en travaillant ses complémentarités avec la ville de Toulouse au niveau interrégional que Bordeaux, au sein d’un réseau de villes, pourrait davantage peser en Europe. Une réflexion intéressante à l’heure où le projet métropolitain pour 2030 pose une première ambition «Bordeaux Métropole» à l’horizon 2020 qui, pour l’instant, reste centrée sur des projets bordelo-bordelais.

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