Avec l’arrivée du « Lydia », l’activité porte-conteneurs démarre au Port de Bayonne


F.D.
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 03/04/2014 PAR Felix Dufour

Son volume d’activités était en regression chaque année un peu plus. Que le transport du bois de tempête avait à peine dissimulé.  Désormais le fret du port de Bayonne ne sera donc plus exclusivement composé d’engrais, de matières chimiques et de liquides que l’on appelle le vrac. Ce « Lydia » d’une longueur de près de 100 mètres (exactement 99,98 m) de 16, 50 m de large et d’une contenance de 396 containeurs qui désormais effectuera une liaison entre le port basque et Le Havre offrira donc de nouvelles perspectives. « Entre autre le fret manufacturé qui pourrait séduire de nombreux sous traitants, de l’aéronautique par exemple, explique Pascal Marty le directeur du port.

« Cette ouverture sur l’international via Le Havre est une opportunité réelle de décrocher de nouveaux marchés pour les entreprises et de s’inscrire dans une démarche bien réelle de préservation de l’environnement avec la perspective de réduire le trafic routier de près de 40 000 camions par an », se réjouissait vendredi André Garreta, le président de la Chambre de commerce de Bayonne, gestionnaire du port, en présence de Pascal Marty, directeur du port, Georges Strullu, conseiller technique  de l’ensemble portuaire mais aussi Perrine Brullon, représentante de la société Marfret et installée depuis un an au Pays basque  pour la réalisation de cet ambitieux projet. « La mise en place de lignes régulières telles que celle-ci, assurée par l’armement Marfret, va permettre au Port de Bayonne de proposer ses services à une multitude de clients de son hinterland et d’un périmètre élargi pouvant s’étendre jusqu’à Toulouse et du côté espagnol en Navarre et Guipuzcoa. », commentait-elle

« Un partenaire bienvenu pour le développement du port » L’entreprise marseillaise Marfret qui a effectué une longue étude avant de lancer cette ligne est une référence dans le transport maritime comme l’explique Perrine Brullon: « C’ est une entreprise familiale créée en 1951 constituée de deux entités. D’une part, Marseille Fret qui a une vocation d’armateur, d’autre part Marfret qui exerce l’activité de transporteur maritime, dirigée par Raymond et Bernard Vidil. Cette compagnie comptabilise aujourd’hui 10 agences en métropole et DOM-TOM, regroupant 160 personnes. Les principales destinations internationales sont les Antilles, la Guyane, le Bassin Méditerranéen, USA, Amérique Latine et Australie. »

Arrivée du Lydia, au port de Bayonne qui fera la liaison entre Bayonne et Le Havre avec des porte-conteneurs

« Bien que son activité d’origine soit le vrac, Marfret s’est adapté à la mondialisation des  échanges en se tournant essentiellement sur la conteneurisation. Les transitaires et les industriels constituent la majorité des clients, détaille encore Perrine Brullon. Depuis 2005, la création du service Fluviofeeder a permis une diversification dans la logistique fluviale et terrestre et un investissement dans l’entreposage. Cet axe Seine relie le Havre à Gennevilliers. Il souligne une volonté de se positionner comme une solution alternative au transport des marchandises. Grâce à un système de navette fluviale, il reliera le Sud-Ouest à la vallée de la Seine, notamment Rouen et Paris. »

Un axe important pour le développement du Port de commerceCet axe logistique afin de proposer aux entreprises son hinterland, outil de report modal efficace de développement du Port de commerce, faisait partie des engagements pris par le président de la CCI, André Garreta avec les élus consulaires en 2011. Le potentiel de développement est donc significatif pour son activité et résulte d’un travail (étude, faisabilité et modalités de mise en service) en étroite collaboration entre le service commercial de la CCI en charge du Port et l’ensemble des industriels régionaux.

Rappelant deux désillusions, en 2011, la ligne Bayonne-Anvers qui avait pris l’eau au bout de deux semaines et un projet Bayonne-Rotterdam resté dans les cartons, André Garreta, plus optimiste,  est « ravi de travailler avec un professionnel reconnu du transport maritime par conteneurs tel que Marfret qui vise l’objectif de 20 000  par an à partir de 2015. Le contexte économique est différent et nous nous appuyons sur une entreprise qui a déjà une clientèle importante et une histoire et le maillage du projet est cohérent. » Pour être rentable, la ligne devra travailler en double sens entre les deux ports.

Pour le conseiller technique du port, Georges Strullu. « Cette ligne est une indiscutable plus value pour ce port qui dans sa construction et ses aménagements est dans son temps aujourd’hui. Des quais en constructions sur l’autre rive de l’Adour à Anglet  pour accueillir des porte-conteneurs et ici à Saint Bernard, la proximité de la ligne ferroviaire et de l’autoroute, pour transporter tous les produits. » En outre, dans le cadre de ce développement, le port, quai Saint-Bernard,  s’est doté de la grue GR 31 qui peut manipuler 15 conteneurs à l’heure.

Enfin, pour ses rotations, le choix du vendredi pour les départs vers le Havre n’est pas innocent. Il permettra en plein week-end de gagner le port normand plus rapidement…que par la route. En attendant, le président de la CCI de Bayonne, en souvenir de cette première a remis un cadre de Bayonne et son port à Perrine Brullon. Les petits cadeaux entretiennent l’amitié. Surtout quand ils sont associés à des promesses d’efficacité économique.

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