Bernard Farges reprend les rênes du CIVB


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 17/07/2019 PAR Sarah Dumeau

Le nouveau président a été élu pour un mandat de 3 ans, selon la règle qui impose que la présidence alterne entre viticulteurs et négociants. C’est la deuxième fois que le viticulteur de l’Entre-deux-Mers prendra la tête de l’institution, après un premier mandat entre 2013 et 2016. Aucun concurrent ne s’étant présenté face à lui, Bernard Fagres a obtenu 40 voix sur les 47 votants, désignés pour moitié par la Fédération des grands vins de Bordeaux et pour l’autre moitié par la Fédération des négociants de Bordeaux et Libourne.

Pression forte sur les produits phytosanitaires

Le discours débute comme un bilan. L’ancien président, Allan Sichel, rappelle les aléas climatiques particulièrement durs qui ont touché son secteur cette année. « Cela doit nous interpeller; notre filière doit se réinventer » assure-t-il. Bordeaux a en effet prévu un ambitieux programme de sortie des pesticides. En 10 ans, le poids des produits CMR (cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques) dans l’utilisation des pesticides est passé de 30% à seulement 10%. Un résultat encourageant qui montre une viticulture désireuse d’être plus respectueuse de l’environnement. Une façon aussi de s’adapter aux nouvelles attentes des consommateurs. Pourtant, d’importants efforts restent encore à accomplir.

Bernard Farges vignette

Bernard Farges, nouveau président du CIVB, en a pleinement conscience. Avec un recul de 13% des ventes via la grande distribution, la filière doit se réinventer. A la fin de son dernier mandat, il avait ouvert la voie à une sortie des pesticides, ce qui, à titre personnel, lui avait valu des critiques sur son milésime 2014. Le viticulteur mauriacois avait protesté en expliquant que le vin était trop ancien et qu’il essayait aujourd’hui de réduire l’usage des pesticides.

Communiquer sur le Bordeaux

Un mandat qui sera aussi placé sous le signe de la communication. En effet, Bordeaux souffre des effets structurels dus aux évolutions des modes de consommation. « Au-delà des constats, nous devons poser un diagnostic » déclare Bernard Farges. Le vin de Bordeaux doit se détacher de son image de vin cher, « snob ». « Le Bordeaux c’est des grands crus mais aussi des vins plus modestes, assumons-le ! » annonce-t-il à l’assemblée. Le nouveau président veut aussi miser sur le plan Bordeaux Ambition 2025, et s’engager dans une démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Il compte renforcer la marque Bordeaux en montrant « la diversité des hommes et des femmes qui font Bordeaux ». Pour restaurer la compétitivité du vignoble girondin, le nouveau président et son équipe comptent, aussi, sur la mise en valeur des vins blancs et rosés, qui sont de plus en plus plébiscités par les consommateurs, au détriment du rouge.

Pour restaurer le lien entre les vignerons et les consommateurs, l’équipe de marketing du CIVB a mis le paquet. Célébration des vins de Bordeaux lors de la Saint-Vincent (en janvier, qui honore les vignerons), campagnes digitales, association du vin de Bordeaux à des événements « branchés » pour le plébisciter auprès des jeunes… Les idées ne manquent pas. Stéphanie Sinoquet, responsable de la grande distribution au CIVB, espère que viticulteurs et négociants s’en empareront. « L’union fait la force » lance-t-elle. « A Bordeaux, notre force, c’est d’être des milliers : j’espère qu’on sera des milliers sur cette opération. »

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