Biarritz Pays basque plateforme des aéroports de France


Félix Dufour
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Temps de lecture 5 min

Publication PUBLIÉ LE 15/05/2019 PAR Felix Dufour

« Notre candidature pour l’organisation de ces premières Rencontres des aéroports français et francophones qui se tiennent  au casino municipal de Biarritz jusqu’à vendredi est antérieure à la décision du choix de Biarritz comme lieu du prochain G7 », tient à prévenir en souriant Didier Riché, le dynamique directeur de l’aéroport de Biarritz Pays basque. Qui ne manquera pas d’activité d’ailleurs en cette fin du mois d’août, comme il nous l’avait indiqué à aqui.fr. « Entre le 23 août et  au matin et le 26 en soirée, nous ne serons plus chez nous. Par décision préfectorale, il sera fermé à toute activité commerciale et sera entièrement dédié à l’activité du G7. Notre présence sera liée aux besoins des services opérationnels au sol pour l’accueil des avions et des délégations »

Didier Riché, en collaboration avec les élus avait des arguments. Il vient de terminer des travaux de grande envergure sur l’aéroport international basque.  Entrepris depuis deux ans dans le cadre d’un programme pluriannuel de 60 millions d’euros et qui ont conduit à une métamorphose du deuxième aéroport d’Aquitaine – et 16e aéroport métropolitain)- avec 1 183 636 passagers en 2018 (dont 24% de passagers internationaux) il accueille 10 compagnies qui desservent 21 destinations et assure 10 761 mouvements d’avion. Un impact économique dont une étude a révélé que son activité générait 800 millions d’euros et plus de 9800 empois, entre emplois directs , indirects et induits. Une activité qui n’échappe pas aux élus.

Qu’ils soient président du Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, comme Jean-Jacques Lasserre qui le juge, « outil indispensable au service de l’attractivité notamment touristique du département et essentiel au développement économique du Pays basque et du sud des Landes », ou le président de la Communauté d’agglomération Pays basque Jean-René Etchegaray: « Un équipement au cœur de la stratégie économique de la Communauté qui vise à développer localement l’emploi productif. « Nous travaillons, à l’élaboration d’un schéma d’aménagement du secteur aéroportuaire qui verra le jour en 2019 et dont les objectifs sont d’assurer la pérennité de l’infrastructure, garantir son rayonnement territorial et favoriser l’implantation d’entreprises liées à l’aviation aux pourtours du site. ». Une appréciation partagée par Xavier Fortinon, le président du Conseil départemental des Landes qui bénéficie de cette infrastructure pour le tourisme, le thermalisme et…le surf. Une présence qui permet aussi à la région des Landes de se développer et continue de rapprocher les marchés et les entreprises. »

 Sur fond de forte progression et de maîtrise des nuisances

Le président de l’Union des aéroports de France et fraDidier Riché aéroport de Biarritzncophones, (ici à droite de Didier Riché, le directeur de l’aéroport de Biarritz) l’a rappelé, « Ces rencontres sont avant tout un rendez-vous des décideurs et professionnels issus des aéroports français de langue française, depuis 2018. Une opportunité de dialogue avec les partenaires économiques de nos aéroports dans un secteur qui a fortement progressé.  En 2018, nous avons battu un record de fréquentation avec 206 millions de passagers, c’est-à-dire en progression de 4,8%. Il y a dix ans, nous ne pensions pas dépasser les 2%. Et ce mouvement touche toute l’Europe. Le domaine aérien évolue très rapidement. Le transport aérien a longtemps eu la réputation de n’être utilisé que par des personnes aisées, ce qui n’est plus le cas. Nos clients sont les mêmes que ceux qui prennent le TGV. »


À propos de la concurrence entre le rail par TGV et les airs, le président Juin rappelle que  Nantes se trouve à 1h30 de Paris. Or l’aéroport du chef-lieu de Loire Atlantique est celui qui a connu la plus forte progression. Et sur les lignes transversales, c’est l’avion qui a le meilleur rapport gain de temps-prix.

Cette progression, liée au fort développement des vols low cost mais aussi des mesures de sécurité plus contraignantes demande aux aéroports de s’adapter. Ce sont des sujets que nous allons cibler pendant ces deux jours. Notamment le contrôle aux frontières qui allongent les files d’attente. Comment améliorer le parcours  passager. Tout le monde comprend les contrôles mais il faut mettre en place une technologie avancée pour les rendre plus fluides. L’Europe a prévu des fonds avec les pays européens pour aller dans ce sens. Anne Lecorbeiller, directrice du programme contrôle aux frontières au ministère de l’Intérieur devait intervenir sur le sujet ce jeudi.

Le fort développement du transport aérien pose évidemment le problème des nuisances qui ne sera pas éludé lors de ces rencontres. Ainsi André Schneider, directeur de l’aéroport de Genève, exposera le traitement des nuisances sonores en Suisse; la place des aéroports régionaux avec Thierry Duluc, chef de projet de l’aéroport de Toulouse-Blagnac; l’après Gatwick et le problème des drones, une autre nuisance aux abords des aéroports. Bref, près d’une trentaine de tables rondes devaient être organisées pour ces deux jours. Sur le sujet sensible de l’émission de gaz CO2, le président Juin précisait, que « le transport aérien ne représentait que 2% de l’émission de CO2…… »

Le directeur de l’aviation civile et…la stratégie de la Région

La deuxième journée de ces travaux sera marquée ce vendredi par deux visites de marque. Celle de Patrick Gandil, le directeur général de l’aviation civile (DGAC) invité dans la matinée et celle de la Région.

Le premier, observateur de l’Etat  a pour mission de garantir la sécurité et la sûreté du transport aérien en plaçant la logique du développement durable au cœur de son action. Elle traite de l’ensemble des composantes de l’aviation civile : développement durable, sécurité, sûreté contrôle aérien, régulation économique, soutien à la construction aéronautique, aviation générale, formation aéronautique. Evoquera-t-il  le projet de privatisation de l’aéroport de Paris ou celui, de Toulouse-Blagnac, que convoiterait le groupe de BTP Eiffage depuis que le Chinois Casil Europe a mis sa participation en vente?

 Aujourd’hui aussi, en marge de ces Rencontres des Aéroports français et francophones,, la Région Nouvelle-Aquitaine organise dans le cadre de sa stratégie aéroportuaire approuvée en séance plénière en octobre 2017,  sa deuxième conférence aéroportuaire, Elle se réunira sous la présidence de Mathieu Bergé, conseiller régional délégué aux ports et désormais aéroports avec les représentants des 11 aéroports de Nouvelle-Aquitaine. Elle a pour objectif de permettre un dialogue concerté et d’être une instance d’échange comme le souhaite le président Alain Rousset. « La gouvernance des grands aéroports régionaux doit être publique et les stratégies aéroportuaires développées au niveau régional en associant les collectivités ».

C’est dans cette démarche que le Conseil régional est en pourparler avec l’aéroport Biarritz Pays basque, -succédant à la Chambre de commerce et d’industrie de Bayonne qui sera toujours consultée dans sa stratégie. Un nouveau partenaire comme l’avait laissé entendre lors des vœux et l’inauguration des travaux de l’aéroport, le président du Syndicat mixte et maire de Biarritz Michel Veunac. Le Conseil régional rejoindrait donc les autres partenaires: le Départements des Pyrénées Atlantiques et des Landes, la Communauté d’agglomération Pays basque. Un décollage presque immédiat.


 


 


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