Chômage en forte hausse en Pyrénées-Atlantiques et des offres non satisfaites


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Publication PUBLIÉ LE 03/06/2013 PAR La rédaction

Si l’on y ajoute les catégories B et C, qui concernent les personnes ayant une activité réduite (par exemple la vente, la grande distribution ou les services à la personne) , le nombre des chômeurs se monte au total à 44 913. Il enregistre, lui aussi, un accroissement notable de + 9,3%.

Béarn : le rôle tampon de l’industrieCe phénomène se décline de manières différentes en Béarn et au Pays Basque. Bénéficiant d’une activité industrielle plus porteuse que d’autres régions, l’Est du département apparaît un peu « préservé » par rappport à sa voisine littorale.

L’aéronautique et la métallurgie, qui ont vu leurs carnets de commandes se remplir, jouent ici un rôle tampon. Mais, de manière paradoxale, toutes leurs offres d’emploi ne trouvent pas preneur. Leurs entreprises sont surtout à la recherche de compétences, et elles éprouvent des difficultés à recruter des personnels qualifiés dans plusieurs métiers. C’est le cas des tourneurs, des fraiseurs, des soudeurs, ou des chaudronniers. Au cours du premier trimestre 2013, l’Union des industries et des métiers de la métallurgie signalait que 183 offres d’emploi ne parvenaient pas à être satisfaites sur le bassin de l’Adour, dont une centaine en Béarn et une vingtaine au Pays Basque.

Des métiers en mal de reconnaissanceCe constat soulève un problème récurrent: l’image fausse dont certaines professions continuent à pâtir dans le grand public. « Lorsqu’on parle de chaudronnier, les gens imaginent encore quelqu’un qui frappe sur une tôle. Alors que cela recouvre aujourd’hui des métiers qui font appel à une haute technologie, comme la découpe au laser » dit un responsable de Pôle Emploi.

Les enseignements proposés sur le terrain accusent le coup. En tête de ce hit parade de la désaffection, on trouve le baccalauréat électrotechnique, le BTS informatique et réseaux industriels, ainsi que le BTS industrialisation des produits mécaniques. « Ces formation en alternance et ces diplômes sont pourtant très recherchés par les employeurs. Le CFAI installé sur l’aéropole de Bordes-Assat enregistre 93% de réussite aux examen, tandis que 92 % de ses étudiants trouvent du travail ».

Pays basque : le poids des seniorsSur l’ensemble du département, les demandeurs d’emploi de moins de 25 ans ont vu leur nombre augmenter de 13,4% en un an, tandis que les effectifs des chômeurs de plus de 50 ans faisaient un bon de 16,8%. Cette aggravation de la situation des seniors est très nette au Pays basque. Elle concerne près d’un tiers des gens qui poussent chaque jour les portes de Pôle Emploi.

Considérée comme la deuxième zone la plus attractive de France en termes de population, cette région voit en effet s’installer chez elle un grand nombre de personnes d’âge mur. Parmi ces nouveaux arrivants, on trouve une forte proportion de cadres, souvent féminins, qui accompagnent un conjoint envisageant de prendre là sa retraite. Ces seniors très qualifiés, se retrouvent alors en chômage de longue durée.

Les solutions ne sont pas évidentes à trouver pour cette population, reconnait-on à Pôle Emploi. D’autant plus que, dans cette partie des Pyrénées-Atlantiques, tous les secteurs d’activité sont touchés par la crise. Même si les emplois liés à une saison touristique , moins intense qu’autrefois mais ayant tendance à s’étendre, peuvent jouer un rôle d’amortisseur.

Bâtiment en baisse, agroalimentaire en hausseD’autres métiers ne sont pas placés à la même enseigne. Le secteur du bâtiment figure parmi ceux qui souffrent le plus. En Béarn et en Soule, il a perdu 900 emplois en quelques années. Ce qui amène la fédération du BTP à dénoncer de plus en plus la « concurrence déloyale » exercée par les entreprises espagnoles venant démarcher à bas prix dans les Pyrénées Atlantiques.L’activité des transporteurs de marchandises, un indicateur important de la vitalité économique, s’est également réduite. Il en va de même pour les emplois de service, en chute de 15% depuis un an sur tout le département.Par contre, d’autres secteurs recrutent. On l’a vu avec l’industrie. C’est aussi le cas de l’agroalimentaire et, en dépit de situations contrastées, de l’agriculture.

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