Cofinoga : 397 postes supprimés à Mérignac, en Gironde


Aqui.fr
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 20/01/2012 PAR Nicolas César

« Le plan de sauvegarde de l’emploi tel qu’il est envisagé pourrait se traduire par la suppression de 462 postes (…) ramenés en pratique à 433 postes en net grâce à 29 créations de poste à Mérignac », explique la société dans un communiqué.  Le site de Mérignac sera le plus touché avec 397 postes supprimés. « Nous demandons aux Galeries Lafayette et à BNP de nous aider à reclasser le personnel », a réagi à l’issue du CCE un délégué syndical de Cofinoga qui a souhaité rester anonyme. « Tous les services seront impactés, le recouvrement, les administratifs, la comptabilité, le développement stratégique, le marketing », a prévenu Jean-Louis Gayon, délégué syndical CGT Cofinoga à Mérignac. Problème, la moyenne d’âge au sein de la société est de 41 ans.  » Ils ne pourront pas jouer massivement sur un plan de départs en pré-retraite « , a prévenu Jean-Louis Gayon. « Cette entreprise ne perd pas d’argent, elle gagne moins mais nous avons deux actionnaires, les Galeries Lafayette et la BNP, cette dernière fait 7 milliards de bénéficice, on ne peut pas les laisser faire ça « , a-t-il déclaré.

La stratégie de la BNP en cause
Selon les syndicats, la crise et la loi Lagarde de 2010 destinée à encadrer les crédits renouvelables dits « revolving », spécialité de Cofinoga, ont entraîné une baisse d’activité. Lionel Azougalhi, délégué CFDT et porte-parole de l’intersyndicale reproche à la direction du groupe de  » ne pas avoir su faire comme l’ont fait nos concurrents, notamment Cetelem ou Sofinco, qui ont su changer de braquet immédiatement et développer une nouvelle stratégie tant sur les produits que sur les marchés « .  » Le résultat est que eux s’en sortent, pour preuve Cetelem propose de reprendre 40 salariés de Cofinoga « , a-t-il fait valoir. « La BNP, qui est une des plus grandes banques européennes et a donc une stratégie industrielle, aurait dû voir que les lois Lagarde, tout en étant une bonne chose puisqu’elles ont assaini le crédit revolving, auraient des conséquences en termes d’activité et des conséquences sociales », a souligné Gérard Chausset, vice-président de la communauté urbaine de Bordeaux (CUB) et président du groupe EELV à la CUB. « Or, ça n’a pas du tout été anticipé et s’ils n’ont pas anticipé c’est qu’ils n’ont pas voulu. C’est une incurie, c’est scandaleux et c’est une stratégie délibérée », dénonce-t-il. Le sénateur PS et maire-adjoint de Mérignac, Alain Anziani, a relevé  » le paradoxe  » selon lequel la BNP possède deux filiales spécialisées dans le crédit revolving, Cetelem et Cofinoga. Selon lui,  » deux c’était sans doute trop pour eux et donc le choix a été fait d’opter pour Cetelem au détriment de Cofinoga « . Alain Anziani a rappelé que  » l’Etat a sauvé la BNP en lui prêtant 5 milliards « , et par conséquent ayant « profité de la solidarité nationale, la BNP doit aujourd’hui faire preuve de solidarité vis-à-vis de Cofinoga et de ses salariés « . « Laser Cofinoga est un des principaux employeurs de l’agglomération bordelaise. Il est indispensable que le gouvernement se saisisse de ce dossier pour empêcher que les salariés mérignacais de Cofinoga fassent les frais de licenciements dictés par les seuls intérêts de la finance », demandent les élus socialistes, Michel Sainte-Marie (maire de Mérignac), Alain Rousset (président de la Région Aquitaine), Philippe Madrelle (président du Conseil général de la Gironde) et Alain Juppé, maire UMP de Bordeaux, dans un communiqué commun.

                                                                                                                         Nicolas César

Crédit photo : Aqui!

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! ÉCONOMIE > Nos derniers articles