Covid-19: Les chambres consulaires relaient les inquiétudes des entreprises


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 20/03/2020 PAR Solène MÉRIC

A la Chambre de Commerce et d’Industrie des Landes en 4 jours, ce sont près de 200 appels qui ont été reçus ( au 19 mars à 14h) par la cellule de crise dédiée à la gestion du pan économique de l’épidémie covid-19. En Gironde sur la même période, ce sont 515 demandes qui ont été traitées, dont 184 pour les formalités CFE (centre de formalités des entreprises) et formalités Export et 331 pour des informations sur les mesures gouvernementales.
Dans le même département, 86 dossiers d’accompagnement « renforcés » par les conseillers ont été ouverts pour aider les chefs d’entreprise dans leurs différentes demandes. Enfin, le nombre de visites du site internet de la CCI Bordeaux Gironde a progressé de 44% en 3 jours soit plus de 6 800 visiteurs et plus de 15% de pages vues. Là encore, les principales rubriques consultées, celle concernant les mesures gouvernementales proposées et la Foire Aux Questions (FAQ).
La Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Gironde, depuis mardi 17 mars à 14h, a également de son côté rappelé plus de 1300 entreprises artisanales qui l’avaient contactée par mail. Les demandes portent essentiellement sur les besoins en trésorerie avec des questions sur les reports de charges fiscales et sociales ainsi que sur les modalités de l’activité partielle.

Des difficultés de plus en plus sérieuses
Des constats qui rejoingent ceux de la CCI des Landes. Les entreprises déjà fermées sont, selon elle, « très préoccupées » par l’obtention des informations utiles pour saisir leur demande d’activité partielle, de reports de charges fiscales et sociales, mais aussi face au problème de trésorerie, à la manière de négocier avec leur banque et d’obtenir des aides éventuelles. Autres questions courantes : le système régissant l’activité partielle (« Quand le décret va-t-il paraître ? », « Quels délais pour obtenir les remboursements ? », « Quid des saisonniers ? »), la manière dont les Pouvoirs Publics vont les aider financièrement car beaucoup n’ont plus de revenus et peu d’économie ou encore la question des assurances et des pertes d’exploitations (« Les catastrophes naturelles sont prises en charge, mais pas les catastrophes sanitaires. »). Enfin l’inter-relationnel avec les propriétaires, les fournisseurs est aussi au cœur des angoisses des chefs d’entreprises sur la façon de régler les loyers, factures ou pénalités qui sont parfois réclamées…

Du côté des entreprises encore en activité de taille PME, PMI et ETI, principalement dans les secteurs bâtiment et industrie, elles commencent elles aussi à ressentir les effet de la crise et du confinement. Les chefs d’entreprises témoignent en effet des problèmes d’approvisionnement, des difficultés « de plus en plus sérieuses » à organiser les équipes de production face à l’absence des salariés qui préfèrent rester chez eux, ou encore de relations entre fournisseur et client qui se dégradent pour des raisons de paiement non assurés ou retardés, sans aucune négociation.

Enfin, la question de l’absence des salariés est aussi une des difficultés premières des entreprises plus petites et TPE qui restent en activité. Des difficultés ou questions et incompréhensions réglementaires ( « comment faire respecter les consignes de sécurité à nos clients directs et sans avoir de matériels spécifiques (surtout gel et masque) ? » ou encore « pourquoi les grandes surfaces sont-elles autorisées à vendre d’autres produits que l’alimentaire ? » qui les font réfléchir à l’opportunité de rester ouvertes…

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