Dental Cub, un laboratoire prothésiste bordelais 100% numérique


Nicolas Laplume
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 12/07/2018 PAR Nicolas Laplume

Assis sur leur chaise, masque de protection sur le visage, le regard concentré sur leur travail, les prothésistes du laboratoire Label Dent façonnent les prothèses de leurs propres mains. Ici, c’est la technique traditionnelle qui prime. Plus au-dessus, à l’étage, ce sont les ordinateurs, les imprimantes 3D et les nouvelles machines de fabrication qui occupent l’espace travail. Nous entrons dans le laboratoire Dental Cub. François Tisserand et Simon Filaire, les deux jeunes co-fondateurs de Dental Cub, présentent fièrement leurs nouveaux outils de travail ultra modernes et axès sur le numérique. Il y a un an, la rencontre avec LYRA, une entreprise spécialisée dans l’innovation et l’accompagnement de la transition du numérique dans le domaine dentaire, a complétement bouleversé la dynamique de leur laboratoire. Jeudi 12 juillet, ils ont signé un partenariat qui renforce leur coopération et leur ouvre la voie de la dentisterie numérique.
Olivier Rembry, directeur business développement LYRA, explique pourquoi le laboratoire Dental Cub méritait un accompagnement : « C’était le seul labo de la région qui avait à nos yeux la capacité de prendre ce virage. Ils ont un savoir-faire de prothésiste, avec le laboratoire Label Dent, mais aussi une dynamique et une volonté d’intégrer le numérique dans ce métier en pleine transformation ». En apportant leurs compétences numériques, de nouvelles machines et une formation nécessaire à leur utilisation, la LYRA joue le rôle d’intermédiaire entre le praticien et le prothésiste.

Prothésiste dentaire, un métier en pleine mutation

Aujourd’hui, seuls 8% des praticiens sont équipés de scanner intra-oraux, un appareil permettant de produire des images 3D en scannant la bouche d’un patient. Dans dix ans, on estime que 80% des praticiens seront équipés de ces appareils. Avec ces derniers, plus de pâtes désagréables ni de plâtre dans la bouche pour prendre les empreintes dentaires du patient. Le numérique va révolutionner la conception des couronnes et transformer ainsi le métier de prothésistes dentaires. Equiper les praticiens de ces outils numériques, c’est avant tout améliorer la qualité des prothèses dentaires, réduire les délais de conceptions pour les patients et augmenter la production. Pour Simon Filaire, « le numérique permet de réduire les marges d’erreurs. Nous pouvons utiliser de nouveaux matériaux, autres que le métal pour fabriquer les prothèses. Des matériaux biocompatibles, plus adaptés à la fabrication et plus résistants comme le zircone translucide. Cela permet aussi de gagner en esthétique ».
Si la méthode de fabrication 100% traditionnelle risque de disparaître sur le long terme, l’objectif est qu’elle s’adapte à l’évolution liée au numérique. « La machine ne remplace pas encore complétement le travail humain. Bien que les prothèses soient réalisées grâce à des logiciels et des machines, le travail manuel du prothésiste est toujours utile pour certaines étapes de fabrication » assure François Tisserand. Ce virage numérique a d’ailleurs permis de créer 10 emplois supplémentaires au sein du laboratoire. Une aubaine pour le laboratoire bordelais qui compte désormais étendre ses services dans toute la France.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! ÉCONOMIE > Nos derniers articles