Des entreprises artisanales périgourdines qui innovent soutenues par la Région


Claude Hélène Yvard
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 31/10/2018 PAR Claude-Hélène Yvard

Le Conseil régional de la Nouvelle-Aquitaine, qui a pris en charge les compétences économiques avec la loi Notre, soutient les entreprises dans les territoires. En Dordogne, l’aide à la création d’entreprise s’élève  à 74 357 euros pour 16 dossiers. L’aide pour la reprise d’entreprise représente une somme de 13 933 euros pour 8 dossiers. Le soutien au développement économique a atteint 35 068 euros pour 43 dossiers. Cette semaine, une délégation de la Région conduite par Philippe Nauche, vice-président en charge de l’économie territoriale sociale et solidaire a réalisé une visite de terrain dans deux entreprises du Terrassonnais et a rencontré deux chefs d’entreprises qui souhaitent développer leur entreprise, investir et innover.

La première visite a concerné la SARL Mouneyrac à la Feuillade, qui a vu son activité se déployer au fil des années. Cette entreprise, reprise par Pierre Vauléon en février 2016, fait partie d’une holding de quatre entreprises artisanales : Mouneyrac études, bureau d’études et conception dans le domaine de la métallurgie, Mouneyrac, spécialisée dans l’usinage, la découpe, l’emboutissage, la frappe et la fabrication, Mouneyrac outillages et  Balsimport, fabrication de pièces métalliques. Actuellement, l’activité frappe de Mouneyrac, représente 73 % du chiffre d’affaires, pour un effectif de 9 personnes.
Dans l’atelier, les machines ont laissé leurs place plusieurs dizaines de machines à commande numérique permettant de fabriquer une gamme étendue de pièces en petites et moyennes séries. L’emboutissage s’articule autour de différentes presses mécaniques et hydrauliques d’une capacité comprise entre 100 et 350 tonnes. Ces presses sont en majorité équipées pour la production en automatique.

Un projet de développement à trois ansPierre Vauléon, après avoir structuré ces entreprises depuis l’acquisition, a de nombreux projets de développement d’ici 2021 qui consistent à rechercher de nouveaux clients, notamment dans le domaine du funéraire (pièces métalliques servant à fermer les cercueils), à embaucher et s’agrandir. Un responsable d’atelier est actuellement en cours de recrutement pour le début 2019. Il souhaite aussi faire évoluer les bâtiments actuels par un agrandissement de 400 m2, qui va permettre d’accueillir une nouvelle machine et augmenter sa capacité de stockage.  Pierre Vauléon souhaite poursuivre l’industrialisation de la démarche de production. D’ici trois ans, il prévoit 3 embauches sur Mouneyrac, un à deux emplois sur Mouneyrac études, et de passer de 3 personnes aujourd’hui sur l’activité outillage à 5. A terme, il envisage avec cette augmentation d’effectif de passer en 2 x 8 en termes d’horaires de travail sur 50 % des machines.  Pierre Vauléon table sur un chiffre d’affaires prévisionnel d’ici 2021 de 3500 K€. Certains de ces projets de développement sont en cours d’instruction dont l’acquisition de deux presses pour frappes de pièces et un dépôt de brevet avec un financement Prestation tremplin innovation, destiné à aider les entreprises dans la mise en oeuvre d’un projet innovant. 

 La SAS Bambou à Terrasson

Mme Dufour, responsable de la SAS Bambou accueille Philippe Nauche

La deuxième visite a concerné l’entreprise Bambou à Terrasson, spécialisée dans les travaux de couverture et de zinguerie. Cette entreprise famiiliale fondée en 1840 et aujourd’hui propriété de M et Mme Dufour, descendants des fondateurs, a obtenu une aide de 15 000 euros pour le recrutement d’un cadre. L’entreprise compte 23 salariés pour un chiffre d’affaires de 1,8 million d’euros.  Accompagnée par ADI Nouvelle-Aquitaine, elle vient de racheter début octobre, dans le cadre d’un départ à la retraite, la Sarl Gadeaud, située à Naves et spécialisée dans la couverture de toitures en ardoise de Corrèze. Bambou s’est surtout fait connaître pour une innovation qui lui a valu un prix en décembre 2016 : le chef d’entreprise utiise un drone qui lui permet de faire les mettrés avec précision sans monter sur les toits et a mis au point un procédé qui permet de découper les tuiles ou ardoises en atelier et non plus sur les toitures. Cette innovation permet à la fois une mise en sécurité des personnels et un gain de de productivité. Concernant cette entreprise, une seconde aide de 30 000 euros sera proposée à la prochaine commission permanente pour l’acquisition de deux grues de levage automatisées pour un coût global de 160 000 euros.

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