Des ex-salariés de la Sogerma à Mérignac contestent leur licenciement aux prud’hommes


DR
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 16/06/2009 PAR Nicolas César

Travailler 39 heures payées 35. Pour les salariés de la Sogerma, en 2007, accepter cette proposition des repreneurs de la Sogerma, c’était un crève coeur, mais c’était ça ou la porte…  Parmi les 30 qui ont « osé » refusé, 18 d’entre eux ont assigné mardi 16 luin la direction de l’entreprise mérignacaise spécialisée dans la maintenance aéronautique devant le tribunal des Prud’hommes de Bordeaux. La conciliation a échoué. Un nouveau rendez-vous a été fixé au 25 novembre prochain.

Diminuer les coûts à tout prix pour sauver l’entreprise

Pour mémoire, en avril 2007, un accord d’entreprise avait été signé dans la société Sogerma Services de Mérignac en Gironde par la CFE/CGC et par Force Ouvrière, prévoyant de passer de 35 heures à 39 heures par semaine pour les non cadres, à salaire constant, et pour les cadres la suppression de 7 jours de RTT. La CGT et la CFDT avaient refusé de signer cet accord entré en vigueur le 1er juin. Le tribunal de Bordeaux avait annulé fin juin 2007 l’accord de la Sogerma. Les juges avaient estimé qu’une convention passée dans une entreprise ne peut être applicable que si elle se montre plus favorable aux salariés que les dispositions légales. Selon l’avocat de la Sogerma Services, l’ambition de cet accord était de « diminuer le coût de fonctionnement de 20 %, mettant ainsi le prix des heures de maintenance aéronautique au prix du marché ». L’avocat avait mis en avant les problèmes rencontrés par cette société qui avait quitté en janvier le giron du groupe EADS pour être reprise par l’entreprise TAT.

Chantage à l’emploi

La direction avait affirmé que cet accord avait reçu l’aval de la majorité des salariés, ce que contestait la CGT. Tout en acceptant de travailler davantage face à la concurrence, certains salariés avaient calculé qu’ils risquaient de perdre l’équivalent d’un mois et demi de salaire. L’avocate de la CGT avait dénoncé le « chantage à l’emploi » pratiqué par la Sogerma menaçant de licenciement les salariés qui n’auraient pas signé l’avenant à leur contrat de travail. L’affaire est désormais dans les mains des prud’hommes… Premiers éléments de réponse le 25 novembre.

Nicolas César

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! ÉCONOMIE > Nos derniers articles