Des suppressions d’emplois annoncés aux Technicentre de Périgueux et de Saintes


Claude Hélène Yvard
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 29/09/2017 PAR Claude-Hélène Yvard

Le destin des Technicentres SNCF de Saintes et de Périgueux semble lié à jamais. A  la Rochelle et à Périgueux, deux réunions ont eu lieu ce vendredi pour évoquer l’avenir des deux sites. La première a eu lieu en présence de Guillaume Pépy, le président de la SNCF.  Au même moment, avait lieu un comité de suivi en préfecture de la Dordogne en présence de la direction nationale, des élus, des représentants syndicaux. Entre 300 et 400 employés du Technicentre étaient rassemblés devant la préfecture pendant la rencontre.
Saintes va payer un très lourd tribu à l’emploi. Actuellement le site saintais emploie 310 collaborateurs et les Ateliers du Toulon à Périgueux emploient 510 personnes. La mauvaise nouvelle est tombée : Saintes va perdre 135 postes dont 95 collaborateurs seront à reclasser. A Périgueux, l’annonce est moins lourde : le site périgourdin perd 30 emplois, essentiellement par le non remplacement de départs à la retraite. En Charente Maritime et en Dordogne, l’inquiétude des cheminots est grande. Périgueux avait déjà subi la perte de 60 postes l’an dernier. La direction nationale de la SNCF, par la voix de Xavier Ouin, directeur général matériels, présent à Périgueux,  justifie ces décisions par l’effondrement de la charge de la rénovation voitures . « On a considérablement investi dans des matériels neufs, la baisse de charge de travail sur la rénovation et les réparations est très importante. Il y a une nécessité d’adaptation tout en voulant conserver l’activité industrielle sur les deux sites. Aucun site, ne fermera, explique Xavier Ouin.

Aucune perspective d’avenir

Pour au moins les deux ans qui viennent, l’activité rénovation voiture sera concentrée à Périgueux.   Après, on ne sait pas trop. A Saintes, la SNCF conservera une unité confection et démantèlement, et une activité maintenance TER avec 20 personnes de plus. Les annonces de la direction nationale n’ont absolument pas convaincu les représentants syndicaux, ni visiblement les élus locaux. Pour Olivier Riffet, délégué CGT des Ateliers du Toulon. « Xavier Ouin nous a annoncé qu’il rapatriait sur Périgueux, l’activité Corail, alors que les corails sont condamnés à disparaître. On nous annonce qu’on nous rapatrie aussi les deux niveaux de la région Ile de France alors qu’ils sont menacés de disparition. Nous nous retrouvons sur Périgueux avec des charges d’avenir pour assurer la perennité du site à deux ou trois ans avec du matériel déjà condamné à être radié. On se fout de notre poire. Pour l’intersyndicale, l’avenir des sites de Périgueux et de Saintes, n’est pas assuré. « Les charges de travail annoncées ce jour n’offrent aucune perspective d’avenir ».  Les élus de tous bords présents à la réunion partagent ce sentiment. Pour Germinal Peiro, le président du conseil départemental :  » l’avenir du site de Périgueux reste plus que jamais menacé, dans la mesure où la grande majorité des matériels confiés à l’établissement sont en voie d’extinction. La SNCF n’a aucune stratégie industrielle garantissant l’avenir du site. » Pour l’intersyndicale, « la SNCF est venue les mains vides et a proposé du replâtrage. « 
Un nouveau comité de suivi sur l’avenir du technicentre est programmé à la mi novembre en préfecture de la Dordogne. Les cheminots ont notamment fait des propositions pour garantir l’activité, notamment pour que le site perigourdin prenne en charge l’entretien et la rénovation des Trains régionaux . « Cela pourrait donner une bouffée d’oxygène sur Saintes et Périgueux, notre avenir est lié. » .  Ils attendent la réponse de la Région et de leur direction nationale, tout en restant mobilisés dès le début de semaine prochaine. L’intersyndicale annonce de nouvelles mobilisations, et ce dès lundi matin où est prévue une nouvelle assemblée générale. Xavier Ouin sera de retour à Périgueux , mardi, ils rencontreront les cheminots sur le site du Toulon. Une rencontre qui s’annonce animée. 


 

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