Dix-sept organisations lancent un appel pour sauver Condat


Claude-Hélène Yvard
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 17/05/2013 PAR Claude-Hélène Yvard

La papèterie de Condat au Lardin Saint-Lazare est actuellement le plus gros employeur privé du département de la Dordogne, avec 658 salariés. Dans les prochaines semaines, ce site industriel, fleuron de l’économie périgourdine pendant de nombreuses années, pourrait perdre 22 % de son effectif. Fin mars, la direction a annoncé un nouveau projet de réorganisation de l’entreprise. Ce plan prévoit l’arrêt  de production de la ligne 6 à la fin juin qui entraînera une réorganisation de tous les services et la suppression de 144 postes. De plus, dix départs à la retraite ne seraient pas remplacés. La direction justifie ce projet en raison de pertes cumulées de 39 millions d’euros enregistrées par Condat sur les trois dernières années, 2010 à 2012.  Elle évoque une forte réduction de la demande européenne de 25 % au cours des dernières années, en raison de la montée en puissance des nouvelles technologies en substitution du papier, en particulier sur le marché de la publicité. 

1700 signatures Dès cette annonce, les organisations syndicales ont informé leurs collègues, en mobilisant les élus du département, les représentants de l’Etat.  Une pétition lancée par plusieurs syndicats (CGT, FSU, Solidaires, UNSA) et des partis de gauche (PCF, PG, NPA, gauche anticapitaliste) a reccueilli plus de 1700 signatures. Plusieurs élus locaux ont lancé un appel. Depuis quelques jours, la mobilisation est montée d’un cran avec l’annonce d’une manifestation départementale à Terrasson, le samedi 25 mai à 10 h 30 à Terrasson. « Depuis cette annonce, nous avons demandé à la direction  que soit réalisé une étude pour avoir une vision claire de la situation de l’entreprise, de ses projets de développement. Depuis 2009, les investissements en recherche et développement sont quasi inexistants, alors que nos concurrents investissent des sommes de 70 à 80 millions d’euros. Nous dénonçons l’activité de négoce de papier vendu sous la marque Condat, non fabriqué localement.

Un moratoire, en urgenceCe que nous demandons d’urgence, c’est un moratoire. C’est la seule option juridique possible pour arrêter le PSE. Ce moratoire pourrait permettre à l’ensemble des organisations syndicales de faire des propositions de développement pour assurer le devenir du site, indique Guy Bretout, délégué CGT de l’usine. Cette position sur le moratoire, auquel le préfet a répondu qu’il ne pouvait pas le mettre en oeuvre, est défendue par l’ensemble des partis de gauche et organisations qui soutiennent les Condat. De nombreuses organisations et les salariés eux-mêmes s’interrogent sur le devenir du site. « Pour nous, il s’agit de licenciements boursiers destinés à enrichir les actionnaires de fonds de pensions. On a l’impression qu’il n’y a aucune ambition industrielle sur le site, » indique Laurent Péréa, pour le Parti Communiste. La disparition de 154 postes aux Papèteries de Condat, équivaudrait à la disparition de près de 500 emplois avec les emplois induits sur le Terrassonnais. Sur ce secteur, le taux de chômage se situe entre 16 et 18 %.


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