EDF joue l’innovation sur tous les fronts


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Temps de lecture 8 min

Publication PUBLIÉ LE 02/02/2021 PAR Mélanie Philips et Julien Privat

C’est habituel, EDF organise un point presse annuel, afin de dresser un bilan et d’aborder les perspectives, ambitions et futurs projets pour la nouvelle année. Sans déroger à la règle des traditionnels voeux, Martin Leÿs, délégué régional Nouvelle-Aquitaine, a inauguré ce rendez-vous par une note d’optimisme. « J’espère que 2021 sera une année plus souriante que l’année passée ». Il est revenu bien évidemment sur l’année 2020, « compliquée pour le pays ». Cependant, les 9 000 salariés d’EDF dans la région se sont pourtant « mobilisés pour faire face à la crise et assurer le fluide vital qu’est la production d’électricité ». 

EDF solidaire

Malgré le contexte sanitaire difficile, EDF n’a pas oublié son rôle dans les « solidarités ». Que ce soit tout d’abord le soutien à l’Économie Sociale et Solidaire avec pas moins de trente projets soutenus dans la région en 2020 et 310 000 euros versés à des structures solidaires de Nouvelle-Aquitaine, afin de soutenir des actions au bénéfice de personnes en situation de précarité ; ou encore proposer d’étaler les paiements de factures à certains abonnés durant la crise sanitaire. « Nous avons suspendu les demandes de baisse de puissance. Il n’y a aucune coupure d’énergie pour non paiement », rajoute Magali Martin, directrice des ventes Commerce Grand Centre. Idem, pour les professionnels. « On accompagne aussi les entreprises pour des délais de paiement. Il ne faut pas hésiter à prendre contact avec les chambres et les fédérations professionnelles pour avoir des accompagnements précis et des contacts », poursuit-elle. 

Avant d’enchaîner sur des illustrations locales dans la Vienne et en Gironde, Martin Leÿs est revenu sur « la raison d’être du groupe ». C’est-à-dire, « Construire un avenir énergétique neutre en CO2, conciliant préservation de la planète, bien-être et développement, grâce à l’électricité et à des solutions et services innovants », précise le délégué régional. Ce dernier a rappelé que l’électricité produite en France est à 96% décarbonée. 

La centrale nucléaire du Blayais, ses 4 réacteurs de 900 MW et ses 4 hectares de panneaux photovoltaïques

EDF EN GIRONDE 

Centrale du Blayais

2020 reste une année positive pour la centrale du Blayais et ses 4 réacteurs de 900 MW et 4 hectares de panneaux photovoltaïques. Elle a produit 62% de l’électricité consommée. Plusieurs projets ont été portés par le site de Blaye considéré comme le plus novateur : mise en service d’un réseau privatif 4G – compatible 5G – qui « permet aux salariés d’aller sur les installations et d’échanger avec une expertise distante », explique Severin Buresi, directeur centrale EDF du Blayais. En accord avec la région et l’éducation nationale, différents dispositifs concernant les innovations technologiques ont été créés pour les start-up, entre autre. Avec la crise sanitaire, la centrale du Blayais s’est organisée autour de trois priorités : préserver la santé des salariés et prestataires, garantir la sureté nucléaire en toutes circonstances et enfin, assurer la production quotidienne d’énergie. 

2021 sera placée sous le signe d’un programme industriel dense pour le Centre nucléaire de production d’électricité, avec notamment le lancement du chantier du grand carénage. Un projet qui comprend le rehaussement du niveau de sureté de tous les réacteurs du parc français « pour les amener à des niveaux équivalents à des réacteurs qui seraient conçus aujourd’hui », explique le directeur. Ainsi que le rajout de système de sureté avec système de refroidissement, un récupérateur de corium en cas d’accident nucléaire et la poursuite du rehaussement de la digue de protection jusqu’à 8m50. Au plus fort des travaux – entre mi 2022 fin 2023 – le site va passer de 2 000 à 3 500 salariés, ce qui générera 600 emplois locaux dans les dix prochaines années dont 300 dès 2021. Un bâtiment inter-entreprise va voir le jour en 2022 pour accueillir 500 prestataires sur site. Le Grand Carénage va générer 300 millions d’euros de contrats supplémentaires pour les entreprises locales, dont 20 millions d’euros dès 2021.

Un  parc éolien du Canton de Bonneval en Eure-et-LoirConsommer moins et mieux 

La transition énergétique dans laquelle EDF s’engage passe également par les énergies renouvelables, dont l’éolien et le photovoltaïque font parti intégrante. Là encore, 2020, bien que difficile, a été positive du fait d’une « prise de conscience collective de l’importance d’un mix énergétique bas carbone et de produire de l’énergie propre localement », se réjouit Philippe Belet, responsable régional Sud Ouest EDF renouvelable. En avril, la programmation pluriannuelle de l’énergie a été adoptée et fixe des objectifs « très forts » : multiplier par 4 le solaire d’ici 2028 et par 2 l’éolien terrestre, au niveau national. 2021 sera marquée notamment avec la mise en service de la centrale photovoltaïque d’Ambès, symbole de la transition énergétique sur le territoire puisque la construction se fait sur une ancienne centrale thermique. Autre fierté que Philippe Belet souligne : l’implication des habitants dans différents projets de transition énergétique avec une participation massive aux campagnes de financement participatif.

Un autre pan sur lequel EDF s’engage, c’est l’accompagnement de ses clients. En pleine crise sanitaire et économique, le groupe a su réagir et soutenir ses clients les plus touchés. « Cette année va être une année du rebond. En 2020, les entreprises ont été beaucoup aidées, mais là les subventions vont s’arrêter, donc on va constater les dégâts ». Mais pour les particuliers aussi, l’impact commence à se faire sentir, avec une augmentation au niveau des impayés. Une année 2021/2022 qui s’annonce assez compliquée pour le groupe. Pour accompagner leurs clients dans cette transition énergétique, EDF s’appuit sur quatre leviers : efficacité énergétique (pilotage de la consommation), l’autoconsommation, le photovoltaïque et la mobilité électrique (mobiv* et hydrogène). 

*  plus grand parc de bornes de recharge de France

EDF DANS LA VIENNE

La Centrale de CivauxL'examen de la turbine de Civaux réalisé au printemps 2020 sur l'unité 1 et qui sera fait dans quelques semaines sur l'unité 2.

Quand on parle d’EDF dans la Vienne, on pense bien sûr à la centrale nucléaire de Civaux. 1 300 personnes travaillent sur le site qui « ne s’est jamais arrêté » malgré le contexte sanitaire. « On a toujours poursuivi et assuré l’activité en mettant en place des mesures barrières », confie Mickaël Gevrey, directeur de la centre nucléaire de production d’électricité de Civaux.  

2020 aurait dû être une année très chargée sur le plan industriel pour la centrale. Des opérations de maintenance étaient programmées sur les deux unités de production que compte le site. Elles ont bien été réalisées durant le confinement pour la première unité. Ce qui a permis une reprise de la production avant la période hivernale. Pour la seconde, elles ont été reportées à la fin de ce mois de janvier 2021. « Ce report de la visite partielle à début 2021 a permis d’assurer la production durant tout la période hivernale », confie le directeur du site. Car Civaux produit tout de même 40% de la consommation d’électricité de la Nouvelle-Aquitaine (4,5% de la production nationale) soit 15,2 milliards de KWh produit en 2020. Cette année, il y aura également la visite décennale entre septembre 2021 et février 2022. « Une mise à l’épreuve de l’installation », commente Mickaël Gevrey. Cette visite consiste à un examen approfondi de la cuve du réacteur et à la réalisation de tests d’étanchéité du bâtiment réacteur. Coût des opérations de contrôle et maintenance : 87 millions d’euros. 

Embauches malgré la crise

Mais la centrale, ce n’est pas que de la production d’électricité. C’est un soutien à l’emploi local. Avec près de 1 300 salariés (dont 1 000 EDF), Civaux est le premier employeur industriel du département de la Vienne. En 2020, malgré la crise, 19 embauches ont été réalisées (soit 5 de plus qu’en 2019), plus de la moitié, 11, sont mêmes issues de l’alternance ou de stages. D’ailleurs, sur le site, on compte 53 alternants (36 nouveaux sont arrivés à la rentrée de septembre dernier). Si on dresse le bilan, en dix ans, on dénombre 344 embauches cumulées. 

Une activité qui soutient aussi l’économie de tout un territoire. À l’initiative des salariés, un financement participatif a été lancé pour aider les commerces de proximité pendant le confinement. 28 000 euros ont été récoltés pour soutenir 24 commerces du Sud Vienne. Autres actions de solidarité, le programme 100 chances 100 emplois, le Téléthon (8 000 euros reversés),  le don de 10 ordinateurs à des étudiants de l’ENSI Poitiers (École Nationale Supérieure d’Ingénieurs). Il ne faut pas non plus oublier les 70 millions d’euros, d’impôts, taxes, redevances dont la moitié revient aux collectivités locales et territoriales. 

La centrale reste sous une surveillance accrue. Il y a des inspections et des entraînements tout au long de l’année. En 2020, au total ce sont 20 inspections de l’autorité de sûreté nucléaire, 36 exercices « incendie », 6 exercices de gestion de crise qui ont été organisés. « On espère avoir un bilan positif à la suite de l’évaluation globale d’excellence menée par l’inspection nucléaire d’EDF et à la follow Up de la PEER review inspection internationale menée par la Wano » (NDLR des examens, des inspections menés par l’Association mondiale des exploitants nucléaires).

Des investissements dans l’hydraulique pour une meilleure productivité

En 2020, les quatre centrales hydrauliques EDF ont produit 91 417 MWh, soit la consommation annuelle des habitants d’une ville de 50 000 personnes. « C’est la première production en énergie renouvelable d’EDF, précise Céline Troja, directrice Hydro Centre Ouest. Au niveau travaux, la fin de ceux du site de Châtelleraut a permis de produire 10% d’énergie renouvelable en plus. A Jousseau (situé à Millac dans la Vienne), un quatrième groupe de production a été mis en service et des travaux de rénovation ont été effectués. Résultat, la production d’électricité a augmenté de 20% sur ce site. En 2021, un budget de 800 000 euros est prévu pour garantir la sûreté à long terme des barrages. Des travaux sont prévus à Châtellerault, Jousseau, Chardes et La Roche. 

Il est également question de préservation de la biodiversité. EDF s’est associé à la fédération de pêche de la Vienne et à la communauté de communes Vienne et Gartempe pour développer un bateau faucardeur c’est-à-dire qu’il permet de retirer les jussies, une plante aquatique invasive, nuisible au milieu aquatique mais à la production d’électricité. 

Le barrage de la Roche. Crédit : EDF - Didier Marc.

Des projets en Vienne pour le bas carbone 

« La priorité est de produire de l’électricité bas carbone en s’appuyant sur le nucléaire et le renouvelable », rappelle Thibault Veyssière responsable agence Ouest EDF Renouvelables. Le contexte est plutôt propice avec le plan pluriannuel énergie. Pour l’éolien, dans la Vienne, des chantiers sont programmés pour l’année à venir avec la ferme éolienne de La Javigne (15 MW) ou encore le parc éolien à Thollet Coulonges (50 MW). EDF travaille aussi sur des projets de fermes photovoltaïques, notamment à Poitiers-Biard (site de l’aéroport), à Persac, à Civaux (40MW) et cinq projets sont déposés. Ils se situent principalement sur Grand Poitiers (Migné-Auxances, Vouneuil-sous-Biard, Biard, Chauvigny…). « Nous sommes souvent en recherche d’hectares principalement des anciens terrains industrialisés, des anciennes friches, puis nous réfléchissons à des projets innovants », indique le responsable agence Ouest EDF Renouvelables. 

La centrale photovoltaïque du Fouilloux en Charente-Maritime © Cyrille Dupont

L’agrivoltaïsme, une innovation d’avenir ?

Une innovation émerge : l’agrivoltaïsme.. Comme son nom l’indique, elle allie la production d’électricité et la production agricole. « Un domaine où tout reste à faire et à inventer » commente Martin Leÿs. C’est dans ce sens que le 19 janvier dernier, EDF Renouvelables a signé une charte avec l’APCA (Assemblée permanente des Chambres d’agriculture), la FNSEA pour encadrer ce développement. La R&D d’EDF planche dessus à Fontainebleau avec des expérimentations de culture sous des panneaux photovoltaïques. Des chercheurs, plus proche de nous, de l’INRAE de Lusignan effectuent également des travaux sur la question. 

EDF a donc choisi de poursuivre sur sa lancée. L’entreprise souhaite développer sa production, ses services et son innovation en région Nouvelle-Aquitaine.

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