En Aquitaine, les prix des logements sont en décalage avec les revenus des ménages


Nicolas César
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 22/03/2012 PAR Nicolas César

C’est un chiffre qui en dit long sur les difficultés des personnes à se loger. En Aquitaine, la moitié des ménages vit avec 1 560 euros par mois. Or, entre 2002 et 2008, le prix des terrains a été multiplié par deux dans tous les départements. 1 locataire du parc privé sur 4,5 en Gironde consacre plus de 39 % de son budget pour le logement. « Les tensions sont concentrées sur le littoral aquitain, le bassin d’Arcachon et le Sud des Landes », a indiqué Sylvie Régnier, directrice de l’Arosha (Association régionale des organismes sociaux pour l’habitat en Aquitaine). Et, la région n’a pas suffisamment de logements sociaux pour faire face : 10% du parc, contre 16% au niveau national… Alors, que l’Aquitaine est devenue l’une des plus chères de France et a rattrapé son retard, notamment par rapport aux villes de la Méditerranée. Au regard de la forte augmentation de demandes d’aide auprès des banques alimentaires, Restos du coeur…, on a tout lieu d’être inquiet et de penser qu’il y a urgence à agir pour que la situation ne s’aggrave pas davantage. Tel est, en substance, le message des acteurs des Etats généraux du logement en Aquitaine.

Il y a urgence à refonder la politique du logement en France

Pour eux, c’est une évidence, « il faut refonder le modèle des interventions publiques », insiste Sylvie Régnier. « Nous voyons arriver dans les campagnes des personnes fragilisées qui ne peuvent plus se loger dans la CUB et vivent dans des habitats à la limite de l’insalubrité », se désole Guy Moreno, le président de la commission habitat du Conseil général de Gironde et élu du canton de Cadillac. Aux problèmes des prix des loyers s’ajoutent ceux liés à la « décohabitation » : divorces, séparations. Actuellement, la moyenne est de 1,8 personne par logement sur la CUB (Communauté urbaine de Bordeaux). La ville est en train de se réinventer aujourd’hui. Sur la CUB, le président, Vincent Feltesse, souhaite la densifier. Les problématiques de transport, d’habitat et de développement économiques sont plus que jamais à penser ensemble. D’ailleurs, « un PLU (plan local d’urbanisme) trois en un va voir le jour sur la période 2014-2020 dans la CUB intégrant les questions de transport, d’urbanisme et de développement économique », révèle Véronique Fayet, vice-présidente de la CUB, en charge du logement et de l’habitat. Mais, il faudra aussi maîtriser les prix du foncier, construire davantage de logements sociaux, rappellent les acteurs des Etats généraux du logement en Aquitaine.

                                                                                                                                             Nicolas César

Crédit photo : NC

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