En Aquitaine, les salariés de l’industrie aéronautique et spatiale demandent à récolter les fruits de la croissance


Aqui.fr
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 01/03/2012 PAR Nicolas César

En Aquitaine, l’industrie aéronautique et spatiale représente pas moins de 39 500 emplois. « Les perspectives sont excellentes : les industriels eux-mêmes parlent de 30000 avions à construire d’ici 2030, et autant d’hélicoptères. Sur le spatial, le marché des lanceurs et des satellites est aussi en croissance. En revanche l’emploi n’est pas au rendez vous. En Aquitaine il a même baissé de 0,6%en 2010 selon l’INSEE », s’inquiète la CGT. Et, au niveau national bien que les plans de charges aient plus que doublé en 15 ans, la filière enregistre une perte de 23 000 emplois. Le syndicat y voit la conséquence des stratégies de recours à l’externalisation, la sous-traitance. « Pour les directions des grands groupes et le gouvernement tout est bon pour réduire le « coût du travail » : ils poussent toute la filière, en particulier les sous-traitants, à délocaliser vers les pays à bas coût de main d’oeuvre, comme en témoigne l’étude INSEE 2010; ils mettent en place des organisations du travail (LEAN) qui engendrent souffrance pour les salariés, démotivation, des rebuts et du mal travail ; ils organisent des restructurations (Safran, SME, Dassault, EADS, Thales,…) pour accentuer la rentabilité plutôt que de promouvoir des logiques de coopérations et de développement.

L’enjeu : éviter les délocalisations et préserver le savoir-faire aquitain dans l’aéronautique et le spatial
Pourtant les donneurs d’ordres de la filière affichent une très bonne rentabilité avec des dividendes versés aux actionnaires très élevés », dénonce la CGT. Dans le même temps, paradoxalement, une pénurie de main d’oeuvre apparaît dans de nombreux métiers (chaudronniers aéronautiques, ajusteurs…). « L’avenir de l’industrie aéronautique et spatiale en Aquitaine passe par plus d’emplois qualifiés et stables, de meilleurs salaires, et la formation ». La CGT organise donc une grande manifestation le 5 mars à 11h45 devant le site de l’Aérocampus de Latresne. « Si les politiques salariales sont toujours à minima, le mécontentement lui est à la hausse partout et se traduit de plus en plus en mobilisations et souvent de façon unitaire : à Dassault, Turbomeca, Snecma, ou Thales Avionics qui s’opposent à la délocalisation des calculateurs Airbus vers Singapour », conclut la CGT. Le syndicat propose la mise en place un plan pluriannuel de recrutements, d’embauches ; une reconnaissance des qualifications et la revalorisation des salaires dans l’ensemble de la filière, une politique de formation audacieuse (initiale, apprentissage et formation continue).

                                                                                                                         Nicolas César

Crédit photo : Aqui!

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! ÉCONOMIE > Nos derniers articles