En Dordogne, l’imprimerie des Marianne à la conquête du monde


Claude Hélène Yvard
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 21/01/2015 PAR Claude-Hélène Yvard

Si le nombre de lettres acheminées diminue d’année en d’année, les Français correspondent encore beaucoup : 2, 6 milliards de Marianne ont été impriméees l’an dernier sur le site de Phil@poste de Boulazac, à proximité de Périgueux, sans oublier les 600 millions de prêts à poster. Depuis 1971, l’usine périgourdine fabrique tous les timbres français, mais aussi ceux d’Andorre, de Monaco, de la Polynésie Française, des départements d’Outre mer. Le timbre représente encore 80 % de la production mais le site doit se diversifier pour survivre. 

2,6 milliards de Marianne sortent des presses de Boulazac

Mercredi matin, Christophe Bay, le préfet de la Dordogne découvrait se site de 25 000 mètres carrés, construite à la fin des années 60 dans lequel il faut montrer patte blanche. Depuis le début des années 2000, le site enregistre une diminution régulière de ses effectifs. En l’an 2000, 650 personnes travaillaient à l’imprimerie, aujourd’hui, elles sont 420. « Sur le site, il y a des vraies compétences, un vrai savoir-faire  qui ne s’apprend pas dans les écoles. Il y a transmission entre les jeunes générations de salariés et les anciens.  Nous misons beaucoup sur l’apprentissage. Nous avons considérablement investi dans des machines ofset et outils utilisant les technologies les plus modernes. Pour assurer notre avenir nous devons nous diversifier et ouvrir la production sur de nouveaux marchés,  » explique Daniel Valla, le directeur général de l’usine. 

Le site allie nouvelles technologies et savoir faire ancestral

Techniques ancestrales et nouvelles technologiesLorsqu’on découvre l’usine de Boulazac pour la première fois, on se rend compte que certaines techniques ancestrales, comme la taille douce, qui n’ont pas variées depuis plus de 500 ans, côtoient les dernières technologies.  L’lnnovation est permanente : réalisation de timbre rond, autocollant, parfumé, recto-verso ou encore personnalisé.La taille-douce couvre un ensemble de techniques où le dessin est gravé directement sur une plaque de métal. « Ce travail demeure entièrement manuel. Le mot taille-douce évoque la souplesse du cuivre qui enregistre toutes les inflexions de la main de l’artiste,  » précise Pierre Bara, un des deux graveurs de l’imprimerie. Ce savoir faire se révèle très utile pour la réalisation de documents sécurisés, première page de passeports, documents d’état civil, car ce travail manuel d’une extrême minutie rend les documents infalsifialbles. Pour la réalisation des passeports français, Boulazac travaille en partenariat avec l’imprimerie nationale et démarche actuellement d’autres pays. « Les perspectives de développement sont nombreuses : à terme, nous pourrions travailler sur le marché du médicaments, du vin, où les falsifications sont  très nombreuses. Ces nouveaux marchés pourraient permettre dans un premier temps de maintenir l’effectif qui est stable sur les deux dernières années et à terme de créer des emplois, » ajoute Daniel Vala. Concernant son coeur de métier, la fabrication du timbre, l’usine de Boulazac démarche d’autres pays, notamment francophones mais pas seulement. Un ou plusieurs contrats devraient être finalisés d’ici la fin 2015.

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