En Gironde, les acteurs du tourisme s’organisent pour résister à la baisse du pouvoir d’achat


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Publication PUBLIÉ LE 16/06/2008 PAR Nicolas César

La baisse du pouvoir d’achat des français est bien réelle. Si l’on en croit une récente enquête SDT-Sofres, le taux des dé­parts en vacances des fran­çais s’est établi à 58,1% en­tre avril et septembre 2007, soit le niveau le plus bas depuis l’été 2000. Pour autant, les touristes étaient encore plus nombreux en Gironde. L’an passé, l’hôtellerie, notamment, a vu sa fréquentation augmenter de 12,9% par rapport à 2006. Tous secteurs confondus (hôtels, gîtes, hôtellerie de plein air), le nombre de nuitées a augmenté de près de 3,5%. Vinexpo, la coupe du monde de rugby, le classement Unesco expliquent ces bons chiffres.

« L’Etat doit prendre des mesures pour développer le pouvoir d’achat des français, sinon nous courons à la catastrophe »
Mais, il faut noter certaines disparités. « Les meublés, dont la clientèle est à 85% française (souvent issue de la classe moyenne, ndlr), et les emplacements nus des campings ont été pénalisés par une météo médiocre et les élections », souligne Philippe Dorthe, le président du Comité départemental du tourisme et conseiller général et régional socialiste. « Il y a également une baisse de la fréquentation de 26% sur les courts séjours non marchands. Désormais, avec la flambée du baril de pétrole, les gens sont à 20 euros », s’inquiète t-il. Selon lui, le tourisme est un bon observateur du climat social. Or, l’enquête de conjoncture du Comité départemental du tourisme révèle que, pour cet été, même si le ressenti des professionnels sur la fréquentation de mai est meilleur que l’an passé avec 59% d’opinions positives contre 49% en 2007, ils ne sont toutefois que 32% à considérer leur activité en progression contre 42% qui la jugent en baisse. Selon Phi­lippe Dorthe, les professionnels de la Région commencent à s’inquiéter de la baisse du pouvoir d’achat des français. D’autant, que le tourisme est le deuxième poste du PIB en Gironde. « L’Etat doit prendre des mesures pour développer le pouvoir d’achat des français, sinon, nous courons à la catastrophe. Et, dans quelques an­nées, le réveil pourrait être difficile », alerte t-il.

Nicolas César

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