En Gironde, les agents immobiliers de la Fnaim s’inquiètent des conséquences de la loi Alur


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Publication PUBLIÉ LE 25/04/2015 PAR Nicolas César

« Nous n’avons aucun intérêt à ce que les prix de l’immobilier s’emballent », a rappelé Jean-François Buet, le président de la Fnaim au niveau national, lors d’une table-ronde sur les conséquences de la loi Alur. Selon lui, « l’encadrement des loyers va avoir l’effet inverse sur le marché. Il va rendre encore plus difficile l’accès au logement ». Même Gilles Savary, député PS de Gironde et rapporteur du volet immobilier de la loi Macron en convient. « C’est une mesure faite pour la région parisienne, qui n’est pas adaptée en province ». Pour autant, l’élu a insisté sur la nécessité pour la puissance publique d’intervenir sur un marché, qui se déséquilibre de plus en plus, et où les problèmes d’accès au logement sont de plus en plus aigüs. Ainsi, dans une table-ronde précédente, les agents immobiliers de la Fnaim ont expliqué que les prix ont fortement chuté dans le rural depuis 2008 en Gironde. Dans le Médoc, par exemple, « il y a un désamour ». « Un F4 qui se vendait 180 000 euros en 2008 ne vaut plus aujourd’hui que 145 000 euros », a analysé Jean Gessey. A l’inverse, le centre-ville de Bordeaux, aujourd’hui 4ème ville la plus chère de France, est devenu inabordable pour les primo-accédants, a indiqué Jean Lapalus.

Des politiques publiques qui ne touchent que 0,9% du parc de logements existants« Mais, pourquoi mène-t-on une politique uniquement pour construire des logements sociaux, qui ne représentent que 0,9% du parc immobilier et non sur le bâti ancien ? », a lancé Jean-François Buet. Gilles Savary a convenu qu’il y avait des dysfonctionnements. « Il n’est pas normal que 70% des personnes soient éligibles au logement social ». Pour favoriser la mobilité de personnes vivant dans des logements sociaux, mais ayant les moyens de se loger dans le parc privé, la loi Macron a mis en place des « logements intermédiaires ». Parmi les quelque mesures positives, selon les professionnels, mises en place par la loi Alur, il y a notamment l’obligation pour les agents immobiliers de se former quelques jours par an. « Cela pourrait notamment permettre aux professionnels de se former pour signer davantage de compromis de vente (à la place des notaires), ce qui nous permet de gérer le client sur l’ensemble de l’opération. C’est crucial pour l’avenir du métier », a insisté Jean-François Buet.

Le marché va-t-il se relancer durablement ?Malgré un contexte de crise économique, le marché « redémarre », observe Frédéric Lesvigne, président de la Fnaim Gironde. Car, les taux d’intérêt sont bas et les prix ont baissé. « Nous avons affaire à des acheteurs sérieux et motivés », a précisé Christine Geniès, qui travaille dans le secteur du Sud-Gironde. Mais, si les prix venaient à remonter, le marché pourrait vite se tasser. La question est donc de savoir si la reprise sera durable.

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