EthicDrinks : quand le négoce devient vert


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/02/2021 PAR Yoan DENECHAU

« On veut révolutionner le monde du vin, dans une logique de protection de l’environnement ». Mickaël Alborghetti est un entrepreneur engagé. Il baigne dans la viticulture et le militantisme écologiste depuis toujours, de par son ascendance. « Mon grand-père était vigneron en Bourgogne, et mon père un militant écologiste. Je baigne dedans depuis toujours », sourit Mickaël Alborghetti.

Ingénieur agronome de formation, il lance EthicDrinks avec son épouse Camille en octobre 2019. Le projet : un négoce engagé pour l’environnement. « On veut mettre en valeur les vins bio ou en viticulture raisonnée, redonner son sens à la notion de fermier viticulteur », précise l’entrepreneur. Selon lui, il n’est plus possible de continuer dans un modèle d’agriculture de masse « dans le monde où on vit ».

Décarboner toute la chaîne

Premier objectif d’EthicDrinks : verdir le négoce. « La majorité des émissions de carbone se fait dans le processus de distribution. On veut nettoyer toute cette chaîne », avance Mickaël Alborghetti. Exit donc les capsules, le plastique dans le transport et place aux bouchons naturels et aux étiquettes en papier recyclé, collées avec de la colle végétale. « Pour le transport, nous utilisons des camions roulant au bioéthanol, fabriqué à partir de marc de raisin par Raisinor, à Coutras (33) », reprend l’entrepreneur. La société bordelaise a financé un voilier-cargo, créé par l’entreprise bretonne TWOT, pour permettre une minimisation des émissions de carbone lors des exportations. « Au total, un conteneur EthicDrinks qui arrive à New York aura permis d’économiser 15 tonnes de CO2 comparé à un conteneur classique » ajoute Mickaël Alborghetti.

L’engagement pour la protection de l’environnement et de la biodiversité ne s’arrête pas là pour EthicDrinks, puisque la société est partenaire du WWF et fait partie du mouvement « 1% for the Planet ». En partenariat avec le Centre national de la propriété forestière, EthicDrinks plante des arbres sur deux hectares dans une prairie située à Tayac, à une dizaine de kilomètres de Saint-Émilion.

« On boit ce qu’on a aux pieds »

Pour sa première année d’existence, EthicDrinks avoisine les 400 000 euros de chiffre d’affaires et est déjà rentable, malgré la crise sanitaire. La société vient de recruter trois personnes et compte recruter plusieurs alternants en septembre, pour le volet commercial. EthicDrinks cherche également à accélérer son déploiement en France et dans le Monde . « On réfléchit à plusieurs solutions, mais dans tous les cas on est à la recherche de vignerons partout en France, en Espagne et en Italie, mais aussi de distributeurs », raconte Mickaël Alborghetti. Le négociant vert, peu présent dans le Bordelais, cherche à se faire une place dans ce marché girondin.

Mickaël et Camille Alborghetti avec Marie Viard-Klein pour la collaboration avec Minuit sur Terre
Mickaël et Camille Alborghetti aux côtés de Marie Viard-Klein pour la collaboration avec Minuit sur Terre © MDLC

En janvier, la société bordelaise s’est rapprochée de la marque de prêt à porter végan Minuit sur Terre, fondée par Marie Viard-Klein. « La démarche de Minuit sur Terre nous a plu, affirme Mickaël Alborghetti. Pour ses chaussures, elle utilise des semelles en caoutchouc recyclé à base de raisin ». De cet intérêt pour Minuit sur Terre déboule une collaboration : EthicDrinks fournira le marc de raisin utilisé dans la conception des semelles. « Cela va donner lieu à du co-branding sur une gamme de chaussures et une de nos cuvées. On pourra dire qu’on boit ce qu’on a aux pieds », s’amuse l’entrepreneur.

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