Etude Insee : Une entreprise aquitaine sur deux résiste cinq ans après sa création


INSEE Aquitaine
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 09/12/2009 PAR Solène MÉRIC

Prenez les 4840 créations ou reprises d’entreprises réalisées en Aquitaine en 2002, revenez un an plus tard, 88% d’entre elles seront encore là. Par contre après trois ans, c’est un tiers des entreprises crées qui aura disparu. Comme quoi, le cap des un an d’existence n’est pas une garantie de survie… En 2007, soit 5 ans plus tard, l’Insee Aquitaine constate que 54% des entreprises créées en 2002 sont pérennes, ce qui est un point de plus que la moyenne observée en France métropolitaine.

Pérennité plus assurée pour les activités de production
Mais alors, hormis les facteurs liés au marché et à la conjoncture économique générale, quels sont les facteurs influant sur la résistance d’une jeune entreprise ? Selon le document de l’Insee, les chances de réussite d’une nouvelle unité dépendent « de facteurs liés aux caractéristiques de l’entreprise, mais aussi à la qualité de la construction du projet et au profil de l’entrepreneur ».Il constate par exemple que les unités reprises résistent mieux que les nouvelles créations.
Les taux de survie diffèrent également sensiblement selon le secteur d’activité. Ainsi, 63 %des entreprises industrielles créées sont toujours actives en 2007 contre 49 % pour celles du commerce et de la réparation.

Expérience professionnelle et financements deux atouts forts

Sur le profil du créateur d’entreprise qui réussit des tendances se dessinent. Tout d’abord, et sans réelle surprise, l’expérience professionnelle dans le même domaine que celui de la nouvelle entreprise est un atout. La survie à 5 ans de ces entreprises atteint 62 %, soit 8 points de plus que pour ceux ayant exercé une activité différente. Concernant le niveau de formation, on constate qu’en Aquitaine, le taux de survie des entreprises créées par les titulaires d’un CAP – BEP est plus élevé que celui des entreprises créées par les détenteurs d’un baccalauréat technique ou professionnel, mais aussi par ceux ayant un diplôme supérieur au baccalauréat.
Enfin, dernier atout des entreprises qui marchent, les moyens financiers. Plus le financement au démarrage de l’entreprise est important, plus la pérennité de l’entreprise est assurée. Ainsi,
71 % des entreprises créées avec un capital d’au moins 40 000 euros existent encore en 2007. Et ce sont les même qui génèrent le plus d’emplois.

Une plus grande difficulté pour les chômeurs et pour les femmes

Et dans une logique implacable, ce facteur financier est également celui qui explique le plus souvent l’échec des entreprises créées par des chômeurs. L’Insee rapporte en effet que moins de la moitié des entreprises créées par des inactifs survivent. 34 % des projets portés par des personnes au chômage depuis plus d’un an démarrent avec moins de 4 000 €. Si les chômeurs ont un peu plus de chance de succès dans leurs projets lorsqu’ils se font accompagnés dans leur démarche de création, la difficulté de réunir des fonds propres reste un frein puissant à la création d’entreprise et à la pérennité des projets. Un autre profil d’entrepreneur rencontre des difficultés dans la réalisation de leur projet : les femmes. Les entreprises qu’elles créent sont peu nombreuses et leur devenir plus fragile.

Solène Méric

Retrouvez l’intégralité de l’étude sur le site Internet de l’Insee : http://www.insee.fr/  

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