Ford aurait un repreneur pour son usine de Blanquefort


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Publication PUBLIÉ LE 03/01/2009 PAR Nicolas César

« Il s’agit de Johann Hay. Il faisait partie des deux candidats sérieux qui s’étaient manifestés en octobre dernier. Il a été choisi, car c’est celui qui avait le projet le plus intéressant », explique une source proche du dossier. La direction de Ford se refuse encore à confirmer ou à infirmer l’information. Mais, « nous travaillons effectivement avec un partenaire exclusif depuis un mois. Pour l’heure, aucun accord n’a été signé. Nous restons donc prudents », souligne Stéphane Césaréo, directeur de la communication de Ford France, qui précise que « la crise du secteur automobile n’a pas perturbé les négociations ». Preuve que le rachat est en bonne voie, les salariés ont reçu à leur domicile un courrier, daté du 19 décembre, leur indiquant que le nom du repreneur et ses plans leur seront présentés mi-janvier. « Les ingénieurs de Ford et l’investisseur travaillent déjà ensemble sur les futurs projets », assure dans cette lettre Kevin Bennett, un dirigeant de Ford Europe, en charge du « projet Bordeaux ».

Combien d’emplois seront sauvés ?
Les salariés, qui n’ont cessé de manifester leurs inquiétudes ces derniers mois, ont accueilli la nouvelle avec soulagement. Cependant, « plus que le nom du repreneur, ce sont le nombre d’emplois sauvés que nous souhaitons connaître », rappelle Francis Wilsius, secrétaire du Comité d’entreprise de Ford Blanquefort. Ceci étant, « je préfère que ce soit un groupe européen. Les sociétés allemandes sont reconnues pour leur sérieux et leur robustesse », ajoute-t-il. En effet, même si Johann Hay n’a pas la dimension d’une multinationale, cette société bénéficie d’une bonne réputation sur le marché de l’automobile. Spécialisé dans le forage et l’usinage, ce groupe, qui  emploie environ 3 000 personnes, possède deux usines en Allemagne (Bockenau et BadSobernheim) et est en plein essor. Récemment, la firme a investi en Roumanie et a racheté l’an dernier la société Ascoforge à Hagondange en Moselle, ainsi qu’une unité de production allemande à Lüchowet, au groupe suédois SKF. Johann Hay se positionne comme un leader sur certaines pièces automobiles, comme les couronnes de démarreur, les volants moteurs et les éléments de différentiel. En rachetant l’usine de Blanquefort, qui fabrique aujourd’hui des boîtes de vitesse automatiques pour les marchés américain, thaïlandais et australien, Johann Hay entend se placer sur ce secteur d’activités où il n’est pas présent. Il devrait continuer à fournir des transmissions à Ford jusqu’en 2011, mais envisagerait surtout de diversifier l’activité du site, notamment à travers des projets dans le domaine des énergies renouvelables. De son côté, Ford multiplie les contacts. Le 13 janvier, un client potentiel, en l’occurrence une société chinoise, qui s’intéresse à certaines de leurs transmissions, visitera l’usine de Blanquefort, indique la direction dans un deuxième courrier adressé personnel à Noël. Autant de bonnes nouvelles, qui devraient permettre aux salariés de Ford de retrouver un peu de sérénité à l’approche de la nouvelle année.

Nicolas César

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