GCF à Landiras (33): la formation professionnelle comme stratégie de recrutement et de performance


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 22/01/2014 PAR Solène MÉRIC

Si GCF a toujours répondu à ses obligations légales de formation, c’est «à partir de 2010, qu’une réflexion s’est faite autour d’un programme de formation renforcé», explique Serge Melchior. Un programme de formation continue qui trouve sa source sur un double questionnement: celle de la compétence salariale, mais aussi celle du recrutement. En effet, «ce n’est qu’une fois le nombre de salariés stabilisé que l’on pouvait engager la formation de notre personnel permanent afin que les postes occupés par les salariés en formation ne restent pas vacants durant cette période», explique Fabienne Egeland, responsable RH du site.
Mais, «en 20 ans nous sommes passés de 0 à 500 personnes, nous avons donc fait face à un problème de recrutement sur le territoire», explique le directeur. Afin de pallier cette tension sur l’emploi, «il a été monté des plans de formation à destination des chômeurs que nous n’arrivions pas à capter par les voies classiques de recrutement». En 2011, avec l’aide des missions locales et de Pôle emploi, et grâce au dispositif du recrutement par simulation qui reproduit les conditions de travail pour mesurer l’habilité des candidats, 66 personnes ont pu bénéficier d’une formation d’agent de conditionnement sur ligne d’embouteillage. «A l’issue de cette formation de 4 à 6 mois, une cinquantaine de contrats ont été établis avec GCF, et la moitié sont toujours chez nous».

Montée en compétence et augmentation de salaireUne première étape qui a donc permis dès 2012 d’établir un plan de formation renforcé pour les salariés permanents. «L’objectif ici était de donner une vraie compétence, plus d’autonomie et de performance aux salariés. Une manière de les responsabiliser tout en leur permettant de s’épanouir au travail.» Dans ce cadre, il a été proposé aux salariés de la ligne de production d’obtenir le Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) en conduite des machines d’embouteillage et conditionnement, qui permet une montée en compétence des salariés. «Par exemple, en maintenance, après formation, les opérateurs peuvent diagnostiquer eux même les pannes et réaliser des interventions de dépannage, laissant le service de maintenance se consacrer à la maintenance plus poussée des équipements». L’an dernier 45 salariés ont passé leur CQP, cette année ils sont 33, et en 2014, 24 personnes bénéficieront de ce programme. Un programme qui en outre s’accompagne d’une revalorisation de salaire suite à l’évaluation du personnel formé. «Sur les 45 personnes formées l’an passé, 38 ont déjà obtenu une augmentation de salaire», précise Serge Melchior.
Autre aspect de ce plan de formation, la création d’un atelier école, «qui comprend des maquettes techniques et des machines outils», ainsi qu’une salle de formation, pour assurer ces formations sur site.

350 000 euros sur 3 ansUn plan de formations ambitieux dont le financement, pour la partie recrutement et formation des salariés, a été assuré par le FAFSEA. «Un total d’environ 350 000 euros sur 3 ans», estime Michel Zwaricz, le directeur de la structure. Outre la recherche de financements et des dispositifs adaptés pour répondre à la demande formulée par GCF, c’est le FAFSEA qui s’est également chargé d’établir un partenariat avec l’IFRIA, le centre de formation.
Une architecture financière et opérationnelle qui satisfait l’ensemble des partenaires et que Michel Zwarick espère pouvoir recalquer sur d’autres entreprises de la filière voire d’autres secteurs.
Pour autant, une telle opération ne reste pas sans coût pour l’entreprise puisque, outre l’aménagement de la salle de formation et de l’atelier école financés sur les fonds propres de GCF, il faut ajouter les 120 000 euros de salaire, versés chaque année par l’entreprise, au personnel en cours de formation, et donc non productif. Pour autant, la volonté de Serge Melchior reste intacte. Après les métiers de production du site, des actions de formation seront menées en direction des cavistes l’an prochain, puis des opérateurs logistiques dans 2 ans. «D’ici 3 ans, tous le personnel du site sera formé», soit 500 personnes.

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