Grand froid : les agriculteurs lot-et-garonnais dans la tourmente


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Publication PUBLIÉ LE 09/02/2012 PAR Sybille Rousseau

5 jours. 5 jours de neige, de froid et de verglas. La vie marche au ralenti en Lot-et-Garonne. Alors qu’il y a quelques semaines de cela, les agriculteurs craignaient des pousses précoces de leurs cultures, aujourd’hui, ils tirent la sonnette d’alarme pour cause de grand froid. Les routes communales n’étant pas dégagées, ces derniers rencontrent de graves difficultés pour être collectés et approvisionnés. Pour les éleveurs laitiers, les laiteries ne peuvent pas accéder à leur exploitation. Nombre d’entre eux ont du jeter leur production. Pour l’instant, il n’est pas possible de chiffrer le manque à gagner. Il leur est toutefois demandé de noter leur quantité perdue. « Mais qui va prendre en charge cette perte ? », s’interroge le service élevage de la Chambre d’agriculture 47. A noter que les secteurs les plus touchés sont le nord du Lot-et-Garonne et tout particulièrement les cantons limitrophes de la Dordogne.

Le froid fait flamber les prix des fruits et légumes

La situation n’est pas évidente aussi à gérer pour les producteurs de fruits et légumes. Les produits d’hiver, tels que le poireau, la salade et la carotte, sont gelés. Il faut attendre le dégel pour les ramasser et évaluer leur qualité. « C’est un manque à gagner pour les agriculteurs !», expliquLE MIN AGEN BOEe Emmanuel Maupas, chef du service Production végétale à la Chambre d’agriculture 47. Et un autre problème se pose, celui de l’approvisionnement en énergie. Les petites routes n’étant pas déblayées, certains producteurs sont sur la réserve pour chauffer leur serre. Il ne leur reste que quelques heures avant de perdre leur production. « C’est la semaine prochaine, qu’on connaîtra l’étendue des pertes, des techniciens menant une enquête sur le terrain ».
Conséquence directe de cet épisode de froid : une baisse de la production et donc une flambée des prix. Au Marché d’Intérêt National d’Agen-Boé, les salades, toutes variétés confondues, ont fait un bon de 30cts d’Euros à l’expédition entre le 2 et le 8 février. Et c’est la même chose pour tous les produits d’hiver. Les productions à venir sont elles aussi menacées, à l’image des fraises et des tomates hors sol. Emmanuel Maupas de conclure, « la situation est même plutôt critique ».

Crédit Photo : Archive XC/CG47-MIN

Sybille Rousseau

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