Image et notoriété touristique de l’Aquitaine : un potentiel à améliorer


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 06/04/2012 PAR Aymeric Bourlot
Si elle fait l’unanimité, ou presque, auprès de ceux qui y vivent et qui la connaissent, tant sur le plan de la qualité de vie, que sur le plan culturel ou touristique, l’Aquitaine n’en reste pas moins une « marque » difficile àinsérer dans l’esprit des touristes Français et étrangers. Détachés de tout chauvinisme, ils livrent un diagnostic contrasté sur la notoriété et l’image de la région en matière de tourisme.

En France : une notoriété trompeuse
Présente spontanément à l’esprit de 2 Français sur 10 comme réponse à la question de citer les régions touristiques nationales, l’Aquitaine est 6ème de ce classement, même lorsque la notoriété devient assistée et que le nom des régions sont dévoilées.De plus, 3 français sur 4 savent placer la région Aquitaine sur la carte du pays. Mais cette bonne notoriété globale de la région s’effrite dès lors que les questions deviennent plus pointues. En effet, seuls 58% des français connaissant l’Aquitaine sont spontanément capables de citer un des lieux touristiques qu’elle abritPlage du Bassin d'Arcachone. Ce chiffre tombe même à 29% pour les non connaisseurs de la région, auprès de qui le terme « Sud Ouest » est utilisé, provoquant au passage bien des confusions puisque certains l’étendent jusqu’aux régions Languedoc Roussillon voire Provence Alpes Côte d’Azur et citent des lieux touristiques bien éloignés de l’Aquitaine. Concernant la notoriété des départements, celle-ci est bien moins forte que celle de la région, mis à part pour les Landes, dont le nom est familier à l’oreille d’environ 70% des Français.
En termes d’image, la ville de Bordeaux, le Bassin d’Arcachon, le vignoble bordelais, les plages landaises, la dune du Pyla et le pays basque (Biarritz surtout) sont les sites les plus mentionnés de manière spontanée. Cependant, les autres sites (Perigord, forêt landaise, Saint-Jean de Luz, Dax, Mont-de Marsan, Pau, Dordogne etc) recueillent égalementun franc succès dès lors que leurs noms sont proposés. Ainsi, 74% des Français, dont 30% avec certitude, se disent prêts à venir visiter au moins un site aquitain. Les arguments les plus souvent avancés sont la découverte du vignoble, l’envie de passer du bon temps en famille,l’intérêt pour les paysages naturels de la régionet la richesse du patrimoine local. L’aspect festif et convivial de la région, levier habituel de sa communication, n’est que peu mentionné.

A l’étranger : une image à dépoussiérer

Sans surprise, les chiffres de la notoriété spontanée et assistée de l’Aquitaine, comme de l’ensemble des régions françaises, chutent de façon vertigineuse hors des frontières hexagonales. Mis à part auprès des « voisins » Espagnols, où l’Aquitaine est spontanément connue de 9% de la population et de 24% en notoriété assistée, les pourcentages de notoriété de la région tournent à 4% en notoriété spontanée et à 8% en notoriété assistée. L’Aquitaine oscille, selon les pays,entre la 15ème et la 20ème place en matière de notoriété. Cependant, si des régions comme la Bretagne, la Normandie, l’Alsace ou encore la Bourgogne, demeurent, pour des raisons culturelles et historiques, plus connues à l’étranger, cela n’empêche pas l’Aquitaine d’avoir une meilleure côte auprès des touristes que certaines d’entre elles. De plus, aux yeux des étrangers, des régions comme l’Ile de France ou la Bretagne apparaissent plus touristiques que pour les Français, qui les considèrent plus comme des lieux pour passer un weekend.
L’entité « Aquitaine » est donc peu connue à l’étranger mais peut cependant s’appuyer sur la notoriété de certains territoires comme la ville de Bordeaux, le Pays Basque, le massif des Pyrénées ou la Dordogne, qui est plébiscitée par les Britanniques et les Néerlandais comme lieu de détente. Cependant, certains de ces lieux – Bordeaux et le Pays Basque en tête – ne jouissent pas d’une très bonne image et sont victimes des clichés qui collent encore à la région : repli sur elle-même, population peu accueillante, ambiance austère et vieillotte.

Images : CRTA – Alain Béguerie, jjwairy

Aymeric Bourlot
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