Interview : Yves Foulon parle de de la marque partagée du Bassin d’Arcachon, « un enjeu majeur »


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 11/09/2015 PAR Romain Béteille

@qui! – C’est ce vendredi 11 septembre qu’à lieu le lancement de cette nouvelle marque territoriale centrée sur le Bassin d’Arcachon. Que représente-t-elle et que va-t-elle apporter de plus au Bassin ?
Yves-Foulon
– C’est un enjeu majeur pour nous. Nous sommes un territoire très attractif avec une belle notoriété en France et en Europe. Mais nous sommes désormais dans un système concurrentiel massif, notamment avec internet, d’où ce besoin ressenti par tous de se forger une identité commune. Autrefois, c’était l’addition de nos différences et de nos complémentarités que nous mettons en valeur et qui constituait le Bassin en général. Aujourd’hui, nous voulons créer notre identité propre, une marque que l’on veut faire partager à toutes les collectivités, aux acteurs du tourisme et à la population dans son ensemble, les 150 000 habitants qui y vivent toute l’année mais aussi la population française et européenne qui a besoin de se retrouver dans une marque nouvelle.

@! – On parle d’un enjeu européen voire d’un rayonnement à l’international. Quels seront les ressorts de cette marque ? Qu’est ce qui forgera la nouvelle identité de ce territoire ?
Y.F
– C’est ce que nous allons évoquer dans les prochains mois avec l’ensemble de la population et des acteurs pour vérifier quelle est notre identité déjà acquise, ce que nous avons en commun et comment on peut l’identifier et le mettre en valeur. Il faut trouver une réponse à deux critères importants : le respect de ce que l’on est déjà et de nos entités et la valorisation du territoire. Le plan d’action, c’est que l’agence devrait être le pivot de la concertation. D’ici le mois de juin 2016, nous devrions avoir le lancement de la nouvelle marque avec un nouveau logo et une application très concrète.

@! – De plus en plus de territoires (Aveyron, Auvergne, Alsace, Limousin) font appel à ce type d’agence pour fonder ces marques partagées. Lyon, en 2007, en a été l’un des précurseurs. N’avez-vous pas peur que celle du Bassin soit diluée parmi toutes les autres ?
Y.F
– Je ne pense pas. Nous avons une originalité déjà reconnue. Nous sommes déjà dans une notoriété acquise. On sait très bien que le tourisme est le vecteur économique essentiel du Bassin d’Arcachon avec l’ostréiculture et la pêche. Nous allons donc conforter et valoriser cet existant.

@! – Le Bassin a-t-il vraiment besoin d’une marque de territoire avec tout son patrimoine, toutes les campagnes qui ont déjà été faites ?
Y.F
– Le Bassin a effectivement une identité, mais elle n’est aujourd’hui plus suffisante, pas suffisamment connue ni mise en valeur. C’est ce que nous allons essayer de faire. C’est une évidence et une nécessité de le faire dès aujourd’hui. La loi NOTRe va enclencher la création de très grandes régions avec une dilution de territoires à l’intérieur de la même région. Le Poitou-Charentes et le Limousin offrent aussi des capacités touristiques majeures. Cette dilution doit donc être contrebalancée par une identité nouvelle. Le phénomène du tourisme par internet, massif,  se rajoute à cette nouvelle concurrence. Pour y exister, il ne faut pas être un petit parmi les gros. Nous voulons donc monter d’une marche. Mais notre envie n’est pas uniquement motivée par le redécoupage des régions, elle existe depuis longtemps. Elle est simplement devenue, avec ces nouveaux dispositifs législatifs, une nécessité. Voilà pourquoi nous avons volontairement accéléré le processus.

L’info en plus : Pour l’instant, la mise en place concrète de cette marque territoriale autour du Bassin d’Arcachon est encore floue, mais le territoire devrait bien sûr capitaliser sur son tourisme (27 % du nombre de séjours réalisés en Gironde) et son économie autour de la pêche. Son coût n’a pas encore été officiellement chiffré, mais il pourrait être important. En 2012, une polémique avait éclaté quant au coût de la marque partagée demandée par la région Alsace (et dont la réalisation avait également été confiée à l’agence Co-Managing) : on avait parlé de 411 095€ pour sa création et entre 200 et 474 000€, tandis que l’enveloppe officielle était de 374 000 euros. Celle de la ville de Strasbourg, beaucoup plus modeste, aurait été chiffrée autour de 26 000 euros. Reste à savoir la somme exacte les dix communes du pourtour arcachonnais sont prêtes à mettre sur la table. C’est probablement ce qui sera dévoilé l’été prochain, lors de la présentation de la stratégie et du nouveau logo territorial. A noter tout de même que le Bassin dispose déjà d’une marque touristique, et que la notion de marque partagée est déjà en discussion depuis 2014. Qu’apportera cette nouvelle identité ? 

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