L’emploi dans le monde associatif à l’arrêt : un exemple en Dordogne


Profession sports loisirs
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 07/04/2020 PAR Claude-Hélène Yvard

Marc Seguin, directeur de l’association Profession sports Loisirs Dordogne, située à Périgueux, ne chôme pas et ce malgré l’arrêt total d’une majeure partie de l’activité de sa structure. Comme plusieurs, de ses collègues, il est en télétravail à son domicile, gérant une situation totalement inédite. « Nous sommes sur une activité singulière avec notre groupement d’employeurs. Pour mémoire, 95 % de nos effectifs sont mis à disposition d’associations, de clubs, ou d’établissements publics pour faire de l’encadrement pédagogique d’activités sportives ou de loisirs, principalement sur la Dordogne et quelques zones limitrophes. Nous avions aussi quelques intervenants en milieu scolaire. » Depuis la mi mars,  la parution des décrets sur les activités sportives et culturels en collectif, la fermeture des écoles, il n’y quasiment plus d’activité pour les 97 salariés du groupement d’employeurs, représentant 38 emplois équivalent temps plein. « En moins de 48 heures, tout s’est arrêté. Et il nous a été impossible d’anticiper quoi que ce soit. Ce qui nous empêche de travailler, ce sont les décisions des fédérations avec l’arrêt de tous les championnats, les arrêtés municipaux qui ferment les salles de sports et les équipements sportifs. Il y a eu des directives externes aux associations adhérentes à notre structure, » précise Marc Seguin. 

82 salariés en chômage technique

Actuellement, sur 97 salariés du Groupement d’employeurs (appelé Péri job)  4 sont en télétravail à temps plein sur de nouveaux projets et de la coordination d actions, 6 autres sont en activité partielle, 5 salariées bénéficient d’un arrêt pour garde d’enfants et 82 salariés en chômage technique.  PSL 24 a fait une demande auprès des services de l’État qui a été validée. Le conseil d’administration de la structure a fait un choix politique de maintenir les salaires à 100 % du net, au delà des aides prévues par l’État. « Le conseil d’administration n’a pas voulu pénaliser ces collaborateurs, car nous sommes sur des niveaux de rémunération, qui dépassent  rarement, 125 % du SMIC horaire et sur du temps partiel, même si pour certains il est choisi et non subi, poursuit Marc Seguin. Sur la structure pilote et coordinatrice, PSL 24,  un salarié sur les six est en chômage technique, les cinq autres sont en télétravail sans réduction d’horaires. « Actuellement sur PSL, nous enregistrons un surcroît d’activité sur la partie gestion du personnel  et nous avons aussi des projets à monter pour la prochaine saison, précise le directeur. 

Préparer l’avenir

Marc Seguin n’a aucune lisibilité sur la sortie de la crise sanitaire et la reprise des activités sportives et culturelles dans des conditions normales, comme l’ensemble du monde associatif. Il espère au plus tard, un retour à la normale en septembre, qui correspond au début de saison. Sur le groupement d’employeurs, aucun licenciement n’est à l’ordre du jour. « L’impact de cette crise sanitaire, on le verra  à l’automne prochain et après. La saison était bien entamée, tous les budgets étaient validés. Il est important de préparer l’avenir, de continuer avec monter des projets. Bien sur, il subsiste de nombreuses inconnues, notamment avec nos associations adhérentes qui bénéficient  actuellement de partenariats  financiers avec des entreprises. Ceux ci permettaient de financer les missions salariées de nos collaborateurs. Vont t-ils perdurer ? Nous avons aussi  des interrogations avec les financements publics, état et collectivités au vu des efforts  fournis pendant cette période. C’est l’ensemble de l’économie française qui est impacté.« 
Pour le moment, les projets de l’association dont quelques recrutements prévus à l’automne ne sont pas remis en cause, avec l’espoir qu’à partir de septembre prochain tout soit rentré dans l’ordre. 


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