L’innovation collaborative : un apport mutuel entre PME et grands groupes


Aqui.fr
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 05/10/2012 PAR Solène MÉRIC

Heike Faulhammer, Directrice du Groupement de Recherche Lacq pour ARKEMA, Jean-Luc Engerand, Directeur Général Délégué d’Herakles-Safran et Thierry Veronese, Directeur Scientifique chez Ovalie-Innovation, (la structure qui regroupe les activités R&D de Maïsadour et Vivadour) étaient les trois témoins, côté grands groupes à être venus plaider jeudi soir 4 octobre en faveur de la collaboration entre leurs sociétés et les PME en matière d’innovation. De l’autre côté, et tout aussi convaincus de la démarche, Jean-Christophe Lépine, Président Innoveox, PME spécialisée dans la destruction écologique des déchets dangereux, et Patrice Gaillard, Directeur scientifique de la plate-forme CANOE (Consortium Aquitain d’innovation en Nanomatériaux et électronique OrganiquE). Cinq voix, petites et grandes, défendant, unanimes, l’innovation collaborative. Thierry Veronese, n’y va pas par quatre chemins en s’adressant aux chefs d’entreprises du public : «Nous avons besoin de vous. Nous sommes très avides de technologies et d’innovations, d’autant plus dans des secteurs qui ne sont pas nos cœurs de métiers, mais qui sont pourtant indispensables pour faire évoluer positivement notre secteur d’activité. » Et l’enthousiasme est le même chez Arkema et Herkles. Désormais, construire des pièces de moteur d’avion ou de fusée, nécessite  de multiples compétences innovantes qu’Herkles Safran, tout grand groupe qu’il est, ne peut pas toutes maîtriser. Les avantages de l’innovation collaborative sont partagés. Pour les PME qui se lancent, c’est l’occasion de monter en compétences, d’accéder à des marchés impossibles à atteindre seules, travailler avec des laboratoires, et peut-être à la clef, avoir participé à une réelle « sucess story », comme le souligne souvent, Jean-Luc Engerand.

« Des règles du jeu connues et partagées par tous »Pour autant, il existe bel et bien des facteurs de succès à une telle aventure. Selon Heike Faulhammer, pour qu’une collaboration fonctionne, « il faut bien choisir son partenaire, c’est avant tout une histoire d’hommes et de femmes, une histoire de confiance ». Masi il faut aussi que « dès le début, les règles du jeu soient connues et partagées de tous, de la conception à la mise en marché. Il ne doit pas y avoir de zone d’ombre » souligne Jean-Luc Engerand. Quant aux atouts de la PME, « il faut qu’elle ait déjà bien intégré l’innovation dans sa stratégie, en ayant des projets solides, et assez rapidement industrialisables » soulignent les différents intervenants. Un bémol tout de même à cet enthousiasme utilement rappelé par Christophe Lépine : « la PME doit garder à l’esprit que les échelles de temps, et donc de retour sur investissement, ne sont pas les même pour un grand groupe. Des projets collaboratifs peuvent se jouer sur 10 ans voire plus, quand le chef d’une PME doit boucler son budget tous les mois». En d’autres termes, la PME intéressée par ce genre de démarche ne doit pas mettre tous ses œufs dans le même panier, aussi innovant soit-il …

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle !
À lire ! ÉCONOMIE > Nos derniers articles