Aérocampus entre incompréhension et inquiétude face à l’augmentation de la taxe de séjour


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 06/12/2018 PAR Joël AUBERT

Celles-ci prévoient une forte augmentation de la taxe de séjour acquittable par les personnes logées, avec ce que cela peut impliquer pour le coût final de l’hébergement, surtout lorsque l’on sait que les séjours des personnes en formation sont souvent très longs.

Dans un courrier adressé le 11 octobre à la direction d’Aérocampus qui faisait suite à la délibération de la CDC du 25 septembre on peut en prendre la mesure : « les hébergements non classés ne seront plus taxés à un taux fixe mais sur un pourcentage de 4% sur le montant ht du coût de la nuitée plafonnée à 2,53 euros »; pour les «  hébergements trois étoiles ( hôtel, résidence de tourisme et meublés de tourisme le tarif passe de 1 euro à I,10 euro). La taxe de séjour appliquée aux hébergements d’Aerocampus passe ainsi de 0,80 euros par nuitée à 1,86 euros minimum pour monter à 2,53 euros en fonction des hébergements existant su le Campus.

« On ne vient pas chez nous pour faire du tourisme »

Dans un courrier adressé, le 29 octobre, au président de la CDC M Lionel Faye, par ailleurs maire de Quinsac, Jérôme Verschave directeur du site rappelle que  » Aérocampus Aquitaine est un lieu dédié à la formation et reçoit principalement des apprenants qui risquent de voir impacter le prix de la nuitée pour compenser l’augmentation que vous nous imposez. » Dans un communiqué publié en amont de la conférence de presse, organisée ce 6 décembre à Latresne, la direction rappelait que déjà avec ses 150 chambres Aérocampus représente plus de 60% de la collecte de la taxe de séjour perçue par la Communauté de communes, et que si l’on se rapporte au segment des hôtels non classés les usagers du campus, qui sont notamment les demandeurs d’emploi, salariés en formation, doivent représenter 80 à 90% de la collecte.  Et Jérôme Verschave d’ajouter:  » Je ne peux considérer que cette décision aille dans notre sens mais plutôt qu’elle dessert ce site qui, par ailleurs, apporte des avantages non négligeables à notre territoire en terme économique, de notoriété et de visibilité. » Au-delà d’une manière de déception perceptible on sent poindre de l’incompréhension.

Celle-ci a été partiellement entendue après une rencontre qui s’est faite attendre. Un moratoire de trois mois a été annoncé, ce 5 décembre, à la direction d’Aérocampus assortie d’une suggestion : mettre en oeuvre un classement des hébergements avec étoiles à la clé. « C’est aberrant commente Jérôme Verschave; les gens ne viennent pas chez nous pour faire du tourisme. Je demande que l’on annule cette délibération, que l’on se concerte et revoit le taux de la taxe de séjour. » A suivre, en attendant la réaction du président de la Communauté de Communes que nous avons sollicitée. Celle-ci nous est parvenue ce 10 décembre lors d’un entretien téléphonique, lequel confirme en ces termes la demande faite au directeur général d’Aérocampus: »  la Communauté de communes est adhérente à Aérocampus; nous sommes donc attachés à son essor et son développement. Mais la loi a changé et nous avons eu la volonté, au niveau du tourisme, avec six autres communautés de communes de l’Entre-Deux-Mers de faire monter en gamme toutes les structures et Aérocampus n’obéit à aucune règle dérogatoire; j’ai interrogé tout le monde y compris le ministère et les hébergements sont considérés comme des hôtels de tourisme. J’ai reçu Jérôme Verschave et lui ai expliqué qu’il avait l’obligation de faire classer ces hôtels et je ne doute pas qu’il aille vers cette solution. Pendant trois mois nous continuons à appliquer la taxe de séjour sur le régime d’avant. »

 

 

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