La filiale aquitaine du groupe Villemain au bord du gouffre


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Publication PUBLIÉ LE 27/07/2014 PAR Nicolas César

Villemain, c’est un groupe bien connu et apprécié dans le « milieu » pour ses tailleurs de pierre. Il est intervenu sur des chantiers aussi prestigieux que le Grand Palais à Paris, le palais des papes d’Avignon ou la cathédrale de Chartres. Mais, un différend avec Bouygues sur un chantier lui coûte aujourd’hui très cher. Il s’agit du chantier de rénovation de l’ancien hôpital Laennec à Paris, où le groupe est intervenu comme sous-traitant de Bouygues. L’entreprise orléanaise a utilisé plus de pierres que prévu dans cette réhabilitation et le surcoût qui en découle est important : 13 millions d’euros. Une somme que Bouygues refuse de rembourser à Villemain.

Un « trou » de 5 millions d’euros dans la trésorerieLe groupe a saisi la justice, mais elle ne devrait pas se prononcer avant le printemps 2015. En attendant, Villemain a un « trou » de cinq millions d‘euros dans sa trésorerie. Et, les banques ne semblent pas disposées à lui venir en aide. Résultat, la filiale en Aquitaine, dont le siège social est à Martillac, en Gironde est en grande difficulté. Son principal fournisseur ne veut ni produire, ni livrer, compte tenu de la note Banque de France du groupe, en dégradation. Pourtant, le carnet de commandes est plein avec 30 millions d’euros. En 2013, le groupe, jusque-là solide, a enregistré un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros. Seule issue, Villemain s’apprête à saisir le tribunal de commerce de Bordeaux pour que cette filiale soit liquidée. 45 salariés pourraient se retrouver sur le carreau. Sans compter les emplois indirectement liés à Villemain dans la région…

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