La foire exposition de Périgueux donne le ton de la rentrée politique et économique


Claude Hélène Yvard
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 10/09/2018 PAR Claude-Hélène Yvard

La foire exposition de Périgueux marque la vraie rentrée politique et économique en Dordogne se sont félicités tour à tour Christophe Fauvel, le président de la chambre de commerce et d’industrie et Delphine Khairallah, présidente de la commission du parc des expositions au sein  de la chambre consulaire. En Dordogne, la traditionnelle inauguration est l’occasion de faire le point sur les attentes des acteurs du territoire, souvent d’évoquer les revendications ou les sujets qui fâchent et bien sûr la tonalité de la situation économique.
« Il y a un an, de nombreux chefs d’entreprises étaient optimistes quant à la situation économique. Le premier semestre 2018 est beaucoup plus mitigé. Un quart des entreprises enregistre une hausse de leur chiffre d’affaires, la moitié affiche une stabilité. Ce sont surtout les entreprises  qui travaillent avec les particuliers qui souffrent. Celles qui travaillent avec des professionnels s’en sortent mieux. Concernant les secteurs géographiques, ce sont Périgueux et le Nontronnais qui enregistrent une meilleure activité, » détaille Christophe Fauvel. Le président de la CCI est revenu sur les difficultés de recrutement qui touche tous les secteurs pas seulement la restauration et le bâtiment. En tant que président du Medef, il a plaidé pour une réforme de l’Unedic  « qui casse les codes » et qui doit instaurer un « vrai système incitatif » à ce que « les personnes privées d’emploi retrouvent le chemin du travail. Il faut faire bouger les lignes. On a une actualité en Dordogne, on recherche 400 vendangeurs et 300 cueilleurs de pommes et on n’arrive pas à compléter les effectifs. »  « Le problème de recrutement ralentit la reprise économique. »
Christophe Fauvel s’est une nouvelle fois insurgé sur les nouvelles coupes budgétaires de 400 millions d’euros étalées sur 4 ans prévues pour les chambres de commerce alors que la chambre de la Dordogne contribue à l’investissement numérique, participe financièrement au campus de la formation professionnelle de Boulazac, accompagne les entreprises. « Nous avons divisé par deux nos recettes fiscales en cinq ans. Pour le budget de la Dordogne, c’est une nouvelle ponction de 500 000 euros, malgré les promesses. Ce sont des actions en moins, une présence moins forte. Pourtant, nous continuerons à nous battre pour représenter au mieux les entreprises. » En référence au projet de la loi Pacte qui incite les chambres de commerce à facturer davantage de prestations, la préfète a insisté sur le fait « que les chambres doivent faire évoluer leur modèle au-delà des économies. »  Anne-Gaëlle Beaudouin Clerc, a communiqué des chiffres économiques plus satisfaisants : les entreprises périgourdines ont augmenté leur chiffre d’affaires de 3,8 % au premier semestre avec une hausse de l’investissement de 3,4 % et des exportations. Le taux de chômage diminue moins qu’au niveau national cependant. 

La question des routes ressurgit

La question des routes et du désenclavement routier a inévitablement surgi lors de cette inauguration. C’était inévitable alors que Germinal Peiro, président du Département a défendu auprès du gouvernement l’idée d’un barreau autoroutier entre Mussidan et Langon qui permettrait à la fois le désenclavement d’une partie de la Dordogne et le désengorgement de la métropole bordelaise. Christophe Fauvel voit dans son projet plutôt un abandon non avoué du doublement de la RN21 à deux fois deux voies, défendu depuis longtemps par des élus de tous bords et l’ensemble des acteurs locaux. Le président de la CCI voit dans cet aménagement de la RN 21,-  un vieux serpent de mer- , comme une des clefs du développement économique du territoire.  L’ancienne députée socialiste, représentante du conseil départemental, Colette Langlade a mis les points sur les I sur ce sujet en précisant que  » le Département ne dit pas que l’idée de la mise à deux fois deux voies de la RN21 n’est pas pertinente. Simplement, ce n’est pas l’alpha et l’oméga de la politique de désenclavement. Il existe plusieurs options pour faire de la Dordogne un territoire attractif. Ce projet de barreau autoroutier est une oppportunité  de développement et peut créer de nouvelles zones  d’activité. Si on se contente d’attendre l’arrivée de la deux fois deux voies, j’ai peur qu’on passe à côté d’une belle opportunité. »  Et la réponse est venue de son collègue vice président en charge des routes au Département  « On ne remet pas en cause l’aménagement de la RN 21, a confirmé Jacques Auzou.  Etre à 100 km de la métropole bordelaise, c’est un atout. Il serait bon d’en discuter rapidement avec Alain Juppé, » poursuit Jacques Auzou. 

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