Aquitaine: la formation comme outil de compétitivité face aux mutations économiques


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 12/11/2012 PAR Solène MÉRIC

Face aux mutations économiques qui amènent les entreprises à évoluer et les salariés à changer de métiers,  la région cherche à renforcer son rôle de coordinateur autour de la formation des salariés, en livrant des objectifs chiffrés. De 2000 à 2011, ce sont 20 000 salariés qui ont été formés dans 5000 entreprises. D’ici 2 ans, l’objectif est bien de parvenir à 30 0000 salariés formés au sein de 7500 établissements aquitains, tous secteurs productifs confondus. Dans ce but, ce schéma régional a été monté après une « très large consultation de l’ensemble des partenaires, parmi lesquels « les OPCA, les branches, l’Etat et partenaires sociaux », précise Francis Wilsius, conseiller régional en charge de la sécurisation des parcours professionnels. Mais l’enjeu, désormais, est de «mettre en place des actes positifs sur le terrain en associant les acteurs qui y sont car ce sont eux qui ont la connaissance du besoin des entreprises». «Il faut partir du besoin des entreprises pour instrumentaliser le plus efficacement possible les appareils de formations», ajoute Alain Rousset. Et c’est bien pour promouvoir les outils existants et listés au sein du schéma régional que cette journée d’information a été organisée ce lundi.

« Tirer la charette dans le même sens »
Parmi les outils de terrain, Francis Wilsius espère pouvoir inciter à la mise en place d’une gestion prévisionnelle des emplois et compétences dans une cinquantaine d’entreprises d’Aquitaine là où actuellement seule une quinzaine en sont dotées. Le conseiller régional insiste également sur la nécessité pour la Région de négocier avec les branches professionnelles via les ADEC (Associations de Développement des Entreprises et des Compétences) afin de mesurer les besoins et de mettre en place les formations adaptées. L’objectif ici est de mettre fin au paradoxe d’un chômage en continuelle augmentation alors que certaines d’activités, comme la chaudronnerie par exemple, manque, à l’inverse, de candidatures. En outre, au-delà d’outils ciblant les branches et les entreprises, le schéma régional compte également un certain nombre d’aides individuelles à la formation des salariés.
Par cette démarche, la Région  tente de « convaincre tous les partenaires de tirer la charrette dans le même sens pour pouvoir réussir les mutations économiques en cours ». Une coordination entre OPCA, Etat (Pôle emploi) et Région qui a déjà fait ses preuves, par exemple pour les entreprises Potez Aéronautique dans les Landes et Repetto en Dordogne dont la formation de 150 personnes est actuellement en cours, évitant ainsi la délocalisation de l’entreprise.
Pour autant, comme le précise Francis Wilsisus, les TPE et PME, qui n’ont généralement pas les moyens de mettre en place des politiques de formation,  ne sont pas oubliées par la Région. Celle-ci pourrait par exemple avoir «un rôle de mutualisation des formations» indique-t-il.  Au total, au-delà  de ce rôle de grand coordonnateur de la formation des salariés, (prémisse, peut être, d’un futur Service public régional de l’emploi qu’Alain Rousset appelle de ses vœux…), la Région met également en place un budget de 5 millions d’euros, complémentaire à celui porté par les OPCA, à hauteur de 500 M€.

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