La FRTP s’alarme de la diminution des investissements publics


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Publication PUBLIÉ LE 03/10/2013 PAR Solène MÉRIC

En période électorale, et particulièrement à l’approche des municipales, c’est toujours la même chose, les investissements dédiés au travaux publics sont en berne. Mais, la crise aidant, le phénomène ne va pas en s’améliorant, au grand désarroi de la FRTP et de son Président Christian Surget. Pourtant, comme il l’a répété à l’assemblée d’élus et de professionnels face à lui «les entrepreneurs des travaux publics sont des entrepreneurs citoyens, des entrepreneurs au service du public», rendant à ce titre les investissements, de la part des collectivités, indispensables. Or, il le regrette mais «les nids de poules, les trains en retard, les prix de l’électricité et de l’eau en augmentation, ce sont le résultats d’investissements reculés». Autant de râtés qui, selon lui, sanctionnent non seulement les citoyens et les entreprises du secteur, mais aussi plus globalement l’attractivité économique de l’Aquitaine.

Mais une fois le constat fait et les conséquences pointées du doigt et partagées par tous, restent malgrès tout des collectivités à la peine dans leur capacité à investir. La situation est celle décrite par la prospectiviste Fabienne Goux-Baudiment : «une explosion des demandes et des attentes des citoyens y compris sur les infrastructures, et dans le même temps, une implosion des finances publiques». Pour autant, si le nerf de la guerre est bien l’argent, les intervenants n’ont pas oublié de mettre en avant les freins posés par les réglementations et autorisation en tous genres dont les délais ralentissent l’action politique et amènent parfois à ne pas consommer les crédits. Egalement pointés du doigt les marchés publics dont la complexité effraie de nombreuses PME qui n’osent pas y répondre ou encore la concurrence déloyale utilisée par des entrepreneurs étrangers sur le statut de la main d’oeuvre. «Un phénomène qui n’est pas marginal», explique Patrick Guillemoteau, Conseiller régional d’Aquitaine, en charge d’une enquête sur le sujet.

« Travailler avec l’argent des autres »Sur la question des financements plusieurs pistes ont été évoquées, du classique recours à l’emprunt, à des solutions plus novatrices, mises en exergue par Philippe Dessertine et Xavier Roland Billecart, le Directeur de la Caisse des Dépôts et Consignation. Si Vincent Corduan, Directeur de la Banque Postale, admet la frilosité des banques françaises depuis 2010, il assure qu’en 2013, elles sont de nouveau dans le jeu. Autre piste déjà exploitée par des collectivités: «en passer par la notation et aller directement sur les marchés chercher des financements».
Mais Philippe Dessertine et Xavier Rolland-Billecart encouragent également de «travailler avec l’argent des autres», autrement dit avec des fonds étrangers. D’ailleurs «la filiale internationale de la Caisse des Dépôts et Consignations a pour mission de parvenir à lever 4Mds € auprès de fonds qataris ou saoudiens» confie Xavier Rolland-Billecart. Quant aux outils français, la Caisse des dépôts est en cours de distribution d’une enveloppe de 20 Mds € pour des prêts longs termes à destination des projets des collectivités locales. En Aquitaine 220 M € ont été signés pour 2013, et l’enveloppe devrait se situer à un peu plus de 150 M€ en 2014. Autant de pistes de financement qui en fin de réunion avaient presque redonné le sourire à Christian Serget : «Il y a des projets, il y a de l’argent, ne manque plus que l’envie» a-t-il conclu.

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