La grève au port de Bordeaux se poursuit


Nicolas César
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/01/2011 PAR Nicolas César

« Les implications financières de ce conflit seront lourdes de conséquences et le risque de voir les opérateurs supprimer des escales, notamment sur les conteneurs dans le Port d’Ambès, est grand. En particulier l’immobilisation de certains bateaux coûtera extrêmement cher », s’inquiète la CCI dans un communiqué. Les raisons de ce conflit sont connues. Alors que le Ministre Jean-Louis Borloo, en application de la réforme portuaire, avait avalisé les discussions sur les 4 ans de cessation anticipée d’activité liées à la pénibilité, le secrétaire d’Etat Thierry Mariani, le 10 janvier est revenu sur l’engagement de l’Etat en informant que le départ anticipé n’excéderait en aucun cas 2 ans. Aujourd’hui, cette grève pourrait avoir des conséquences très lourdes sur le trafic global d’autant plus que le port accuse en parallèle une baisse des volumes d’importations de pétrole, due à des travaux sur les cuves des stockeurs et une chute des flux de conteneurs liée au tarissement du trafic de bois de tempête. Sur le plan du trafic, les retards pris dans le déchargement des marchandises entraîne de faibles rotations des bateaux qui restent longtemps bloqués au mouillage. La tentation est grande pour les opérateurs de modifier leur circuit de livraison et trouver de nouvelles solutions défavorables aux ports.

D’importantes conséquences économiques
« Ce blocage est en train, également, de provoquer un gros retard et donc des surcoûts importants sur des grands projets d’infrastructures comme le chantier du pont Bacalan-Bastide de Bordeaux (on parle de plus de 100 000 euros par jour) dont l’opération de transfert des fondations a été retardée de plusieurs mois en raison de la grève », ajoute la CCI. Côté entreprises, ce conflit a des conséquences très lourdes sur l’approvisionnement en matières premières. Ce qui amène la chambre de comme à appeler à la responsabilité de tous les acteurs de la filière portuaire pour mettre fin au préjudice en termes d’image et d’attractivité de Bordeaux. Préoccupée par la situation du Grand Port Maritime (GPM) de Bordeaux, la députée socialiste Michèle Delaunay a rencontré jeudi 27 janvier les représentants de la CGT et des dockers de Bordeaux ainsi que la Directrice du GPM qui lui ont exposé leurs préoccupations et objectifs propres. Conscients de la fragilité économique du port de Bordeaux, les syndicats se sont engagés à limiter strictement leur action aux directives nationales applicables aux 6 autres Grands Ports Maritimes et à ne pas les outrepasser. Michèle Delaunay demande désormais au gouvernement de rouvrir les négociations Etat-syndicats sans aucun préalable, ceci en conformité avec les discussions qui étaient en cours dans le cadre de la réforme portuaire. La grève devrait se poursuivre jusqu’à mardi.

Photo : Nicolas César

Nicolas César
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