La LGV en Lot-et-Garonne : les avis divergent


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 29/12/2011 PAR Sybille Rousseau

Agen-Bordeaux en 45 minutes. Sur le papier, cette proposition paraît alléchante. Et pourtant, dans les faits, il n’en est rien pour bon nombre de Lot-et-Garonnais, surtout ceux habitant de Xaintrailles à Caudecoste en passant par Montesquieu, Roquefort et Moirax. Des riverains qui se sont regroupés en association – la Coordination 47- pour dénoncer le tracé de la LGV. Une LGV qui pour eux n’a pas lieu d’exister. Pour Jacques Dousset, le coordonnateur de cette association, « dès le début RFF nous a menti. Il a été mentionné une saturation de la ligne existante, alors qu’aujourd’hui, le trafic est inférieur à celui estimé. Aussi, en 2005, son coût était de 2 milliards d’€. Aujourd’hui, il est chiffré à 8 ! » Au lieu d’une LGV, le collectif préconise la réhabilitation des voies existantes. Une étude a d’ailleurs été réalisée par un cabinet indépendant, financée à 50% par le Conseil général 47, et demandée également par ALTernative LGV. « Elle prouve que l’écart entre la vitesse de la LGV et celle du TGV sur des voies réhabilitées diffère de seulement 20 minutes. Aussi, le coût de cette modernisation serait inférieur de 6 milliards d’€. Des aménagements pour lutter contre les nuisances sonores et améliorer la sécurité seraient entrepris, comme la suppression des passages à niveaux entre Bordeaux et Toulouse. Donc est-ce vraiment la peine de dépenser autant pour 20 minutes de moins de trajet ? », s’interroge Jacques Dousset.

La LGV oui … mais pas n’importe comment !

Jean Dionis du Séjour, député-maire d’Agen, lui, est favorable à la LGV, mais opposé au tracé de RFF. « Le fait de ne pas suivre le tracé de l’autoroute et d’imaginer un double franchissement de la Garonne, est absolument condamnable ! Je suis choqué par l’option de RFF. Elle n’est pas respectueuse du plus beau paysage de l’Agenais qui est la chute des coteaux de Gascogne sur la Garonne. » Pour Jean-Alain Mariotti, le Président de la CCIT47, « la LGV est faite avant tout pour Toulouse et non pour Agen. Cependant, si elle se fait, il faut absolument trouver une solution pour que le train s’arrête. Et ainsi, libérer des faisceaux sur la ligne ancienne pour véhiculer semence et maïs, afin de diminuer le nombre de camions sur les routes. Et d’ajouter « le Lot-et-Garonne est un territoire avec un vrai potentiel économique. La LGV le dynamiserait davantage. Donc le pire pour nous serait d’être comme des vaches qui regardent les trains passer ! »

Crédit Photo : Aqui!

Sybille Rousseau

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