La mobilisation du 25 mai pour sauver les emplois à Condat fera date


Claude-Hélène Yvard
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/05/2013 PAR Claude-Hélène Yvard

La manifestation organisée dans les rues de Terrasson  ce samedi matin en soutien aux salariés de la papeterie de Condat est un succès. L’entreprise est menacée par la fermeture d’une ligne de production et par la perte de 154 emplois. Malgré la pluie, le froid surtout, ils sont venus par dizaines, parfois en famille de Périgueux, des cantons avoisinants, de la Corrèze toute proche, exprimaient leur inquiétude, leur désapprobation, leur colère face au projet de la direction du groupe Lecta. Quelques élus sont présents dans le cortège dont des conseillers généraux : Serge Eymard, Germinal Peiro, également député de la circonscription, Jacques Auzou, Michel Lajugie.  

450 emplois induitsLe plan de sauvegarde de l’emploi, les salariés de Condat n’en veulent pas. Ils l’ont dit haut et fort, à travers des chants, des slogans « la solution, c’est nous » « On ne lâche rien ». Ils veulent construire un autre avenir pour ce site industriel, que l’on donne la possibilité de faire des contre-propositions.  Malgré des dissensions syndicales perceptibles, les Condat ont su se rassembler et mobiliser.   Guy Bretout, délégué CGT de l’usine insiste : « si Lecta parvenait à supprimer 154 emplois, c’est plus de 450 emplois induits qui sombreraient, dans la sous traitance, les commerces, les services publics, l’artisanat. » La manifestation a débuté  vers 10 h30 avec quelques rayons de soleil, et le froid. Les Terrassonnais observent et sont de tout coeur avec les salariés. « Ces menaces sur l’emploi dans un secteur très touché par le chômage, n’annoncent rien de bon. Où les jeunes vont-ils aller travailler ?. Quel avenir leur réserve t-on ? indique une retraitée. Certains observent et se disent résignés. « Les Condat ont raison de se battre. Mais peut-on réellement lutter contre des décisions de groupes internationaux ? » s’interroge une passante qui a vécu deux licenciements.

Incident évité de justesse
La manifestation se déroule normalement jusqu’à ce que l’avant du cortège opte pour un changement d’itinéraire. Certains souhaitent passer devant l’hôtel de ville au lieu d’emprunter le Vieux Pont. Quelques barrières de sécurité sont renversées, survient une bousculade. Les Forces de l’ordre interviennent. « On n’est pas des casseurs », font valoir les manifestants. Le cortège passe finalement devant la mairie. Des incidents sont évités de justesse. La manifestation peut se poursuivre sans incident jusqu’à sa dislocation vers 13 heures et les discours des représentants syndicaux. Ce samedi 25 mai, la mobilisation est montée d’un cran et se poursuit. 


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